C’est dans l’enfoncement des sillons de l’épiderme
que se remarquent les trous par lesquels
sortent les poils. Ce sont des espèces d’entonnoirs
ou de prolongemens coniques qui paroissent avoir
été poussés en deliors par les poils , auxquels ils
servent cle gaines.
Dans les animaux qui ont des écailles au lieu
de poils, l’ épiderme enveloppe ces parties en tout
sens et s’y colle intimement.
Dans l’homme, l’épiderme est généralement tres-
mince, à l’exception de la partie qui revêt la
plante des pieds et la paume des mains. L e frottement,
le dessèchement, soit par la chaleur , soit
par certains réactifs chimiques, le durcissent considérablement
; ils le changent en une sorte de
corne qui émousse, et fait même perdre totalement
la sensation du toucher. Nous en avons des
exemples tres-remarquahles dans les forgerons,
les teinturiers , ainsi que dans les hommes qui
marchent pieds nus > principalement sur les sables
brûlans.
Les sillons de l’épiderme tracent des figures à
plusieurs angles sur le dos de la main ; des lignes
parallèles et alongees dans la paume et sous la
plante des pieds ; des arcs , des sinuosités et des
spirales trè,s-singulières , symétriques et très-rapprochées
au dessous de l ’extrémité des doigts.
Les mammifères ont l’épiderme a peu pres semblable
à celui de l’homme ; il est d’autant plus
mince, que les poils qui le recouvrent sont plus
serrés. Celui qui revêt les ailes des chauve-souris
est aussi très-mince et forme des sillons de figure
polygone , à peu près semblables à ceux qu’on
remarque sur le dos de la main de l ’homme.
Dans le p o rc -ép ic , il est mince et peu distinct
des autres couches de la peau, qui est comme gélatineuse.
On retrouve l’épiderme, quoique desséche et
comme ecailleux, sur la queue des animaux qui
font préhensile, sur celle du castor, des rats,
de Vondatra y et sur les écailles qui recouvrent
le corps des pangolins et des tatous.
Dans l’é lép h a n t, le rhinocéros et Vhippopotame,
dont la peau est fort épaisse et profondément
sillonnée, l’épiderme, qui est épais, et dont
la superficie est hérissée de petites lames qui s’en
détachent comme des écailles, s’enfonce dans les
différons sillons. Celui de la plante du pied présente
une structure tout-à-fait singulière. Il est partagé
à l ’extérieur par des enfoncemeris profonds
à peu près circulaires, à six ou à huit pans plus
ou moins réguliers, dans chacun desquels sont
renfermés une infinité de petits polygones beau-
coups plus irréguliers, qui rendent la surface de
la peau comme chagrinée. Ce même épiderme,
détaché de l’animal et vu par sa face interne ,
offre des lignes très-saillantes à la place clés sillons
qui déterminent les grands polygones j il en pré