Quelques càbiais et le porc - épie ont presque
tous les doigts enfermés dans des sabots, comme
ceux des cochons. \ Ja y e - aye ( sciurus mada-
gascariensis, Lin. ) est sur-tout remarquable par
la division des doigts des pattes de devant. Toutes
les phalanges sont excessivement alongées, surtout
celles du doigt du milieu, à l’aide duquel
il va saisir les insectes sous l’écorce des arbres.
Cet animal est aussi le seul qui, parmi les rongeurs,
ait le gros orteil séparé des autres et opposable.
Enfin, les languroos et les gerboises, qui ne
marchent que sur les pieds de derrière , ont les
pattes de devant divisées comme celles des rats,
et armées d’ongles pointus ; mais les pieds de
derrière ont les doigts enveloppés dans des sabots.
Les édentés ont généralement les doigts réunis
par la peau jusqu’aux ongles. Quelques-uns même,
comme les pa re s s eu x, ne marchent que sur la
conVexité de leurs ongles qui se recourbent sous
la plante du pied. L ’oryctérope a des ongles plats,
excessivement larges. Plusieurs tatous les ont
presqu’en forme de sabot. Dans tous ces animaux,
les doigts du pied, dont le nombre varie de quatre
à deux, n’ont de mouvement que dans le sens
de l’extension et de la flexion , disposition qui
vient de la profondeur des poulies qui servent a
l ’articulation de leurs phalanges.
U éléphant et le rhinocéros ont tous les doigts
réunis par une peau, épaisse et calleuse 3 ils ne
sont même distincts au dehors que par le nombre
des sabots qui sont placés sur les bords du pied.
h ’hippopotame, le tapir et les cochons ont
les doigts plus séparés 3 mais ils ne marchent que
sur leurs extrémités qui sont enveloppées de sabots.
Tous les ruminans, sans exception , n’ont que
deux doigts enveloppés de sabots de forme triangulaire
, sur lesquels ils marchent. L a face inferieure,
celle qui regarde la terre, est plus molle
et comme tuberculée ; l ’extérieure est convexe
et lisse; enfin, la troisième, ou celle qui regarde
l’autre doigt et un plan vertical. L e chameau seul
diffère un peu par la forme du sabot, qui est
petit, plus régulièrement triangulaire et prolongé
en dessous par une corne qui garnit toute la plante
du pied.
Enfin, dans les solipèdes, il n’y a plus qu’un
seul doigt terminé par un sabot sémi-circulaire ,
sur lequel l’animal marche.
Pour terminer cet article de la division des
membres dans les mammifères, il nous reste encore
à parler de quelques dispositions relatives au mouvement,
mais qui influent sur le toucher.
Nous avons déjà fait connoître une de ces particularités
pour les chéiroptères. Parmi les carnassiers,
les loutres, les phoques s un didelphe,
une musaraigne ,* et parmi les rongeurs, le castor,
l’ondatra, etc., qui plongent et nagent souvent,
ont tous les pieds palmés , c’est-à-dire que leurs
doigts sont réunis par une membrane.