
sienne. Ils sont aussi beaucoup moins noirs ’
et ont cette couleur plombée du Malais
qu’au Cap on désigne sous le nom de bou-
guinée. Enfin, leurs cheveux, plusTcrépus,
sont si courts que d’abord je les ai cru tondus.
Pour le nez , il est encore plus, écrasé
que celui du-Hottentot : ou plutôt ils n’ont
point de n e z , et le leur consiste en deux;
narines épatées, qui ont , tout au plus,
cinq ou six lignes de saillie. Aussi , mo i,
qui seul dans la troupe en avois un à l’eu-
ropéene, je paroissois à leurs yeux un être
disgracié de la nature. Leurs yeux ne pou -
voient se faire à cette différence, qù’ils re-
gardoient chez'moi,comme une difformité
monstrueuse ; e t , pendant les premiers
jo u r s , je les voyois tous avoir les yeux
fixés sur mon visage , arec un air d’éton-
nemént, vraiment risible.
• De cette nullité de n e z , il résulte que,.
vu de profil, l ’Houzouâna est laid êt ressemble
au singe. Y u de face, on lui trouve,
âu'premier coup-d’oeil, quelque chose d’extraordinaire
; son iront paroissant occuper
plus de la moitié .de son visage. Néanmoins,
il a tant de physionomie, et des yeux si
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