et <Je prudence. Leur obstination<à, rester
dans le fourré , malgré, tout ce qu’on avoit
tenté fpour les en cliasser, me iaisoit soupT
çonner. qu’ils , avoient des petits ; et cette
circonstance rendoit l ’attaque extrêmement
dangereuse.
Ges .animaux', déjà si formidables dans
toute autre circonstance , sopt dans..çelle-
ç i .d’une férocité à laquelle rien ne résiste.
Animés par le besoin de défendre pt d’ali-
naenter leur famille-, ils ne rédoutent plus
aucun danger, e t jésisjeapient à une armée
entière..Ce n ’est plus chez eux du courage
seulement , c’est de la fureur et de la rage.
Néanmoins, je m^ngqgeai'à les attaquer
dès le lendemain, et promis , sinon de les f
détruire , au moins de les forcer à s’éloigner.
Mais , vu l ’epaisseur ,du fourré et la
difficulté de l ’attaque, j’exigeai qu’indépendamment
de tous les hommes qui f‘ai- j
soient partie de ma caravane,. et que je
eomptois employer , tous ceux de la horde
se joignissent à moi. Pendant la n u it, nous
nous entourâmes de très-grands feux, et
nous fîmes , de tems en tems , des décharges
de notre mousqueterie. Ces précausons
étoient inutiles. Les déux carnivores,
avoient à dévorer les restes dé lëùr
boeuf de la veille, et ils Ue parurent point,
mais se firent entendre pendant Une grande
partie de la nuit.
A l’aube du jour /d é jà ‘les hommes de
la horde étoient sur pied, et tous artnés de
flèches et de sagaies / n’atiendoieht plus
que mes ordres pour voler au combat. Lés
•femmes elles-mêmes èt les ehfans vouloicnt
être de la partie ; moins, à la vérité, pour
combattre que pour satisfaire leur curiosité
et qouir de notre victoire: J’entendois
les lions rugir encore dans1 leur fort /mais
bientôt lé jodr les fit taire ; le soleil parut,
et le profond silence- qui alors régna ani-
toUr d’euxfutpôurnousle signal du départ.
Le fourré' pou voit avoir environ deux
.cents pas de longueur sur soixante-de large.
Il oGeupoit un espacé plus enfoncé que
le terrain voisin ; dé sórte que, pour y pénétrer.,
il falloit descendre. Du reste; tout
y étoit épines et buissons, à l ’exception de
quelques mimosas qui s’y élevoient vers le
centre-. u&f -, m vv
Ges arbres / si j ’aVois pu y aborder',
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