
dentelées ; mais elle est fautive en ce
que lle les place à la partie inférieure de
la tête , tandis : qu’elles se trouvent à la
partie supérieure. A u s s i, quand le rémora
veut s’attacher , os t-il obligé de se renverser
sur le dos et de se tenir le ventre
en haut.
J’ignore si les deux poissons blancs qui
se plaçoient sur les bras du diable de mer,
et qui sembloient lui servir de pilotes ,
etoient également du genre des rémoras.
Ce que je puis assurer , c’est qu’ils avoient
l ’air de se cramponner tout aussi fortement
sur les deux extrémités des bras dont
. j ’ai parlé, et dont ils ne bougeoient pas ,
malgré leur mouvement continuel. Job-
» sérverai cependant, que si ces poissons
blancs portent cette même plaque qui sert
>au rémora pour se cramponner sur les autres
poisson s , au moins étoit-elle placée
en-dessous du corps, et non par-dessus 5
puisque l’animal se tenoit dans sa situation
naturelle , et qu’il n’avoit pas besoin,
de se renverser pour s’attacher à soa
poste.
Il eût été intéressant pour moi que ces.
deux-ci fussent restés chacun sur la partie
qu’ils occupaient, et qu’ils, se fassent laissés
prendre avec le gros poisson. J’aurois
eu alors le tems de les examiner ; mais au
moment où le prepiier harpon fut lancé,
ils lâchèrent prise et disparurent.
Je me flattois au moins que, peut- être
on pourroit attrapper quelqu’un de ceux
qui servaient de vedettes aux deux autres
poissons/ car les deux monstres, malgré
tout le bruit qu’avoit occasionné notre
capture, ne s’étoient pas éloignés. On employa,
vis-à-vis, des conducteurs, différentes
sortes d’amorces / mais ce fut en vain ;
-aussitôt que l ’ameçon toihhoit à I’eaja , ils
venoient le reconnoître et retournoient tout
aussitôt à leur poste. ,
Je ne me rappelle point en ce moment
qu’aucun naturaliste ait parlé de ces ré moras
blancs/ Cependant d’autres voya-
sgeurs que moi en, ont eu comioissppce; je
.citerai à ce sujet Dubàdier, connu çn histoire
naturelle par la collection la plus
rai*e et la plus complète des crustacées des