
amassées, et cet oignon étoit malheureusement
du nombre..... .
C’étoit le 14 janvier que nous étions venus
camper sur les bords de la Rivière des Poissons.
Pendant mon séjour dans cette contrée
, j ’avois changé souvent de campement
, afin d’y trouver, selon mes diverses
stations , des objets nouveaux. «Et, en
e ffe t, elle m’avoit fou rn i, seulement en
oiseaux , plus de quatre-vingt espèces différentes,
dont dix étoient nouvelles.
Il m’en coutoit de quitter un canton aussi
.agréable et q u i, indépendamment de ce qu’il
ajoùtoit à mes collections, m’assuroit une
surabondance de vivres pour mes gens. Enfin
cependant, le -, j ’annonçai mon départ
; mais ma caravane étant venue , en
troupe, me demandêr quelque tems encore
pour achever la préparation de notre provision
de rhinocéros, je retardai de trois
jours. Ce' retard Eut employé avec beaucoup
d’ardeur. Tous, hommes et femmes^
travaillèrent sans relâche sur l ’animal ; et
quand je partis , ils regrettoient beaucoup
d’en laisser encore bien plus qu’ils n’en
emportoient.
e n A f r i q u e . 6j
Pour arriver à une horde Kabobiquoise
que je me proposois 4e visiter, nous ¿Pavions
que huit lieues à faire ; mais Ces huit
lièues étoient à travers des montagnes si
arides, des gorges et des défilés si difficile
s , qu’une journée ne pouvant suffire,'
mes guidés Koraquois më conseillèrent de
partir de n u it, si je lie voulois pas être
obligé dè coucher en route et mè voir exposé
à manquer d’eau. Nous nous mimes
donc en mârche à deux heures du matin,
en hôus dirigeant nord-ouest f et vers midi
nous nous arrêtâmes , pour dîner J* à l ’abri
dé queiqiies rochers qui nôüs garantirent
de Fârdèur dévorahtè dix soleil.
Bpl ijoüs réstôiî encore’ tfbis iieues â faire'.
Je voulus, selon ma Coutume , què Klaas
et quelques aiitrés de ^més lÎottcntots prissent
les devants, et qu’escortés par deux
des guides, ils se rendissent à la horde et
la prévinssent dè mon arrivée. Mes Koraquois
m’assurèrent que cette précaution
étoit compiettement inutile ; ce qui me fit
soupçonner que déjà quelques-uns des leurs
m avoient devancé.
^Effectivement les Kabobiquois m’atten-
E a