
verte a presque toujours été due à des
Sauvages, ou même à des animaux. • .
Ma maladie et ma convalescence avoient
dure vingt jours ; pendant ce terns , mes
gens ne s étant point écartés de ma tente ,
et n’ayant pu par conséquent aller au loin
chasser la grosse bête, ils avoient été réduits
à vivre de mes moutons. De ma bergerie
, il ne restoit plus une seule bête ; toutes
se trouvoierit mangées, et je me voyois
obligé de me faire un nouveau troupeau^
Heureusement, à deux ou trois lieues cm
mon camp, il y avoit, près du même torrent
du Kaussi, une horde chez laquelle
j ’étois venu , l ’année précédente, et qui
pouvait me fournir les nouveaux moutons
dont j ’avois besoin. Parfaitement rétab li,
il m’étoit aisé de m’y rendre en. peu d'heures
j et c ’est ce que je fis , après avoir ré--'
compensé, ainsi-qu’il étoit en mo i, le Na-
maquois auquel je de vois la vie.
Le chef vint à ma rencontre, 11 avoit sur
la poitrine un hausse-col, et sous son kros
une canne à pomme de cuivre, dont on
n’apnercevoit que l ’extrémité, A ce signe
d’esclavage et d’autorité, qui annonçoit un
capitaine hottentot institué parle gouvernement
, je reconnus visiblement que j allois
entrer dans les colonies j mais à l ’air humble
et soumis de cet homme, je reconnus plus
aisément encore un être accoutumé à obéir
et à ramper. Le ton de supplication , qu il
prit en me parlant, m’annonça d abord qu il
Venoit se plaindre, ou de ses sujets, ou de
ses voisins. Je ne me trompai qu en un peint.
Il se plaignît des uns et des autres.
Ceux des Colons qu’il inculpoit etoient
Vari der Westhuisen, ce père de Klaas
Baster , chez lequel j’avois logé à mpn passage
, et Engelbrecht, son beau-frère. Les
gardiens du troupeau de la horde avoient
laissé, par négligence , échapper quelques-
unes de leurs bêtes à cornes, Elles s’étoient
avancées sur le domaine de Van der West»
hüisen j et ce lu i-c i, avec sa fille , dont j ’ai
parlé ailleurs, les avoit tuées à coups de fusil.
A ce procédé violent et inique , je recon-
noissois très-bien l ’esprit des Colons. Mais
il faut avouer pourtant que la première faute
en étoit aux gardiens. Naseep^ c’etoit le nom
de l’imbécile chef, avoit voulu en faire ses