
sont ceux qui peignent les objets qu’on se
propose de faire connoître.
Je n’ai vu nulle part une aussi belle race
de chèvres que chez les Koraquois. J’en
achetai plusieurs, qui furent ajoutées à
mon troupeau. En traversant le canton des
Vingt-quatre-rivières, mon ami Lieven-
berg m’avoit parlé de ces animaux, qu’il
ne connoissoit qüe de réputation ; et il
m’avoit prié,' si je le pou vois, de lui ramener
un bbtic. J’en trouvai u n , vraiment
monstrueux pour sa taille , ainsi que pour
la hauteur et la largeur de ses cornes. Je
l ’acquis au nom de mon aini ; il me coûta
un clou de médiocre grandeur et quelques
verroteries.
Ce fut aussi avec des d o u x , plus ou
moins grands, que j ’achetai vingt-un boeufs
pour remonter mes charriots. Les Sauvages
recherchoient avec un empi-essemeht
incroyable le plus petit morceau de fe r ,
parce qu’il leur servoit à armer la pointe
de leurs sagaies et de leurs flèches.
Malgré leur goût excessif pour la parure
, ils faisoient môins de cas des verroteries
et du cuivre qui leur fournissoient
des
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des prpemeps. Je ,suip çonvaincu que pour
le fer d;une des roues , de mes charriots ,
j ’aurpis eu; un troupeau de cept boeufs.
Il étoit probable que, pendant mon absence
, Swanepoel, d’après mes ordres ,
s’occupolt, sur les, bords de l ’Orange , à
me procurer quelques attelages. Mais quand
même, contre toute vraisemblance, il n’au-
roitpas réussi, j ’avois sans lui de quoi faire
marcher mes voitures, tant avec les bêtes
que j ’avois achetées dans les premières hordes
p.ù j ’étpis passé , qu’avec celles dont je
yenqis 4e faire l ’eipplettp, Entièrement rassuré
sur,, cet objet*» je pou vois donc, retourner
: à. m,on camp et reprendre mon voyage,
pt pig securité étoit d’autant mieux fondée
que je s hceufs nouvellement acquis étant
accoutpipés, à Fherbage du canton, je n’a-
Vojs, ÿcwit à craindre d’eux , comme des
autres, un e interruption de , service,,
a p n nouveau, projet m’arrê-
toit; encore qt suspen doit mon retour. J’a-
TPts,¡mainte Lqis .ouï parler d’une nation
bravé, et guerrière, généralement redoutée
de.tous Jes hanvages de ces contrées ; .c’est
Celle des Houzouanas, Voisine des Bosch-
Torne I I I . C