qu’à la horde pour la piller , je pouyoxs
b ien , sans plus de danger,, aller jusqu’à
eux pour les voir.
J’avoue cependant que ce qu’on me disoit
sur la nature'du so l, ne me parois-
soit pas tout-à-fait dénué dequelque fondement
. Quand , en venant chez les Porte-
sandales > je m’étois détourné vers le'bois,
j ’avois trouvé la plaine couverte d’une poudre
grisâtre , si épaisse qu’elle cachoit, non
seulement la terre, mais encore les herbes
et les cailloux. Ce phénomène singulier
étoit trop frappant pour n’être point remarqué
par moi ; mais il m’avoit rappelé
certaines lectures faites autrefois, et avoit
produit quelques réflexions q u i, par leurs
résultats , me paroissoient devoir être intéressantes.
Selon le savant voyageur Hasselquist,
« il n’est point de pays au monde, si l ’on
« en excepte la Pologne , qui renferme
« dans son sein une aussi grande quantité
cc de sel commun que l ’Egypte. Le fond de
« son terrein n’est presque composé que de
« montagnes de s e l... Des fosses creusées,
« de distance en distance, rendent un sel
« rougeâtre >
e îï A f r i q u e . î%q
« rougeâtre, mêlé de chaux, et nommé
« natron par les Égyptiens d’aujourd’h u i...
« Ils regardent les puits d’eau douce coince
me un miracle... Sans les secours du Nil.P •
te 1 Egypte seroit inhabitable, comme une
ce portion de l’Arabie l ’est par ià même cau-
tc se... Les terres même les plus noires reii-
« ferment beaucoup de sel ; ce qu’on vérité
rifle facilement le matin, avant le lever
ec du soleil j par la quantité de sel blanc
ec dont elles sont revêtues 5 à-peu-près comte
me on voit ên Suède , dans l ’arrière-sai-
ee son, la terre couverte de frimafs ou d’un
te peu de neige. Un terrain salé , ajoute
ec l ’auteur, doit produire des plantés sa-
tc lées; aussi s’én trouve-t-il en Egypte ,
et et beaucoup plus qu’en aucun autre ente
droit du Levant».
L ’Egypte est située au-delà du tropique
du Cancer j et moi j e me trouvois près de
celui du Capricorne y c’est-à-dire , en-deça
et à égale distance de l ’équateur. O r , ce
que Hasselquist m’apprenoit de l ’Âfrique
septentrionale, je le trouvois dans la,méridionale,
à la même latitude j et voilà ce
qui me frappoit d’étonnemenU J’admirois
Tome I I I . I