
ce n’est plus de la défiance, c’est de la terreur
qu’il éprouve. Leur nom seul le fera
trembler j et il croira sur eux les contes les
plus invraisemblables, les fables les plus
ridicules } et d’avance le voilà vaincu. Il
suffit d! une première expédition brillante'
pour établir l’empire d’une laorde sur toutes
les autres. Telle est la fortune des Hou-
zouânas. Leur nom passe avec effroi par
toutes les bouclies;. Leur renommée arrive,
de contrée en contrée, jusqu’au Cap même
, où l ’on' débite sur leur compte les récits
les plus absurdes. Leur vie nomade les
accrédite ùricore ; Timpossibifité de connoî-
tre leurs véritables forces les double aux
yeux dés autres Sauvages et on les croit
nombreux parce qu’on les voit toujours
agissans et qu’ils vous saisissent à l ’im-
proviste.. . . .
Leur, horde, peu considérable en elle-
même , l ’ëtoit encore moins dans le moment,
par l ’absence, d’une partie de ceux
qui là coroposoient. Ils étoient allés à ce
qu’ils appellent la provision 5 et il ne res-
toit au kraal que vingt-sept hommes, sept
femmes et quelques enfans. Ceux-ci atten-»