
Le jour reparut avec un terris plus calme
j vingt chaloupes vinrent nous remorquer
et nous remirent à floC Nous entrâmes
enfin dans la rade de Flessingue, où
nous mouillâmes , chose assez bisarre , à
cote du H e ld oltemade , le mêxxie vaisseau
qui m’avôit conduit au Cap de Bonne-
Ésperance, et que la Compagnie hollan-
doise avoit racheté des Ânglois , qui, Comme
on sait, l ’avoient pris , lors de son départ
du Cap pour Ceilan. Dans la matinée
meme, nous reçûmes les commissaires
de la Compagnie de Zélande : l ’un d’eux
m’apporta des lettres d’Amsterdam 3 c’é-
toient les réponses à celles que j’avois remises
en mer aux deux bateaux pécheurs.
M. Temmïnck 111’avoit recommandé aux
directeurs de la Compagnie , j ’en reçus toutes
sortes d’égards, et mes caisses furent respectées.
À peine arrivé à terre, je louâi une
barque , au moyen de laquelle je me rendis
sans dé lai, avec tous mes effets, à Amsterdam.
J’allai me jeter dans les bras de
mes bons amis Boers et Temminck. Quelques
jours après, je partis pour Paris , où
j ’arrivai dans les premiers jours de janviec
17 85, après une absence de cinq années :
le seul tems de ma vie vraiment regreta-
b le , le seul du moins ou la lâcheté def
hommes n’est point arrivée jusqu’à moi; où
j’ai pu braver avec sécurité et leurs injustices,
et leurs bienfaits , et leur domination
tyrannique.
F in bu troisième e î dernier volum e .