
-est celui qu’elle porte généralement dans
x toutes les colonies.
La seconde est appellée strandy/oLf {loup
de rivage), parce qu’elle ne quitte guère les
bords de la mer ou des rivières. Jamais je
■ai’ai eu occasion de la voir j mais les lieux
qu’elle choisit pour son séjour me font soupçonner
qu’elle estichtyophageetvit de poissons.
On m’a assuré que celle-ci ne portoit
aucune tache et que sa robe étoit entièrement
fauve.
Pour la troisième, nommée gestreepte
w o lf ( loup rayé ) , c’est probablement celle
qu’a décrite Buffon. Cependant je remarquerai
que , ne l ’ayant jamais vu dans les
environs du Cap, je doute fort que ce soit
celle à qui les Colons ont donné le nom de
loup rayé, ou bien ils ne la connoissent que
par tradition. Ce qu’il y a de certain,
c ’est que je n’ai jamais vu que deux espèces
d’hiennes dans toute la partie d’Afrique
que j ’ai parcourue j savoir, le loup tacheté
e fla hienne des naturalistes. Quant à Cette
dernière, je ne l’ai trouvée quëpar-de-là le
pays des Grands Namaquois, vers le tropique.
Lorsque je revins au Cap et que je la
donnai pour le gestreepte <wolf, tout le
monde me c ru t, et l ’on ne douta plus que ,
ce ne fut elle. Cependant , il së pourroit
qu’elle en différât encore par quelque caractère
particulier, et qu’elle formât une
quatrième espèce, distincte de l ’autre. Peut-
être un jour parviendra-t-on à les cûnnoître
toutes plus particulièrement.
• Ln parlant avec le ch e f, par mes interprètes
, je m’étois apperçu qu’il lui man-
quoit deux articulations au petit doigt de
la main gauche. Je m’avisai de lui en faire
demander la raison, et j ’appris, sans détour
, qu’ayant eu dans son enfance une
maladie très-grave, on lui avoit fait cette
amputation pour le guérir.
Kjpependant, quoiqu’il eut satisfait à ma
question, jem’apperçus qu’elle ne lui avoit
point été agréable. Pendant le reste de notre
conservation il parut peiné que, de tems
en tems, je portasse les yeux sur sa main j
et jusqu’à mon départ il affecta toujours de
la cacher , lorsque nous étions ensemble.
H ilu reste, c est un vaste sujet de ré-
|îexions que cette coutume d’un peuple sau