
oiseaux,; le mâle, au contraire, est totalement
noir , excepté au poignet de l’aîle,
oùjil porte une large plaque rouge } et sa
qneue longue et très-fournie , est verticale
comme celle du coq commun. Mais ce brillant
plumage et cette belle queue verticale
ne subsistent que pendant la saison
des amours, qui est de six mois. Ce tems
passé, il se déshabille, prend le costume
modeste de sa compagne, et ce qu’il y a
de plus, extraordinaire, change aussi sa
queue verticale, contre une-horisontale : il
ressemble tellement alors à sa femelle qu’il
n’est pas -“possible de les distinguer l ’un de
l ’autre.
C e l le - c i , à son tou r , quand elle parvient
à un certain âge , et qu’elle a perdu
la faculté de se reproduire , se revêt pour
toujours de l’uniforme que le mâle avoit
arboré passagèrement dans les jours de ses
plaisirs. Sa queue s’allonge, comme celle
qu’il avoit alors, et devient verticale, d’ho-
risontale qu’elle avoit été.
Cette espèce vit en société dans une sorte
de république , et se cpnstruit des- nids
très-rapprochés les uns des autres. Ordinairement
e n A F„R. I q u b, 385
raircmènt la société est composée fk peu
près de quatre-vingt, femelles ; mais , soit
que, par une loi particulière de la nature,
il éclose, beaucoup plus de femelles que dé
mâlesT soit quelque autre raison que j ’ignore,
il n’y a jamais, pour ce nombre de
femelles , que douze ou quinze mâles qui
leur ser-vent en commun. M
C’est dans le grand livre de la nature que
j’ai lu tout ce que j ’écris ici. De pareilles
observations p’ont peut-être pas un grand
mérite } et moi - même je n’y attache pas
beaucoup d’importance. Mais au moins
elles sont exactes ; et les critiques qui-ont
voulu me donner des conseils et des leçons
n’en ont trouvé et n’en trouveront
de pareilles ni chez -leurs méthodistes, ni
chez ces écrivains dont les excursions se
sonj faites entre les quatre murs d’un cabinet.
On travailloit toujours à exercer les
boeufs; et l ’on n’étoit guère, plus avancé
qu’au premier moment. Un jour qu’on les
manoeuvroit, ufi d’e u x , s’emportant, voulut
s’échapper. Le ifiottentot qui se trouvait
le plus près de l u i , tenta de l ’arrê-
Torne I I I , jg b