
soit en nature, la valeur du tabac qu’ils
jn avoient vendu , sur l ’Orange. ••
J ’eusse désiré le leur rendre en nature,
afin de leur épargner l ’embarras d’aller dans
les colonies en acheter d’autre j mais pour
c e la , il me falloit en acheter moi-même.
L habitation de Van Zeyl. eh manquoit}
mais j’appris que j ’en trouverois près de
l à , chez un autre Colon, j e m’y rendis à
cheval ; et y fis une provision , au prix exorbitant
d un escaling de Hollande la livre,
{ 12. sous de France). Après quoi1, quitté
envers mes compagnons de voyage, je me
rendis au Heere-lôgemen t ; cette grotte tapissée
naturellement par un arbre énorme,
et que j ’ai décrite ailleurs; . - V f'
Tout etoit verd dans ce canton, comme
dans ceux que je venois de parcourir. Bien
difïèrens par conséquent dè ce qu’ils étoiènt
à mon premier passage ; mais les Colons
voisins, dans le dessein d’épargner les pâturages
de leurs propriétés , y avoient fait
conduire leurs troupeatix j et ces troupeaux
y étoieiltsr nombreux que toüt s’y trou voit
dévasté;-Les gardiens m’âssurèrent même
que s i , pour retourner au Cap, je suivois
e n À r b. i <£ tr e. 49*
la route ordinaire, j ’éprouverois par-tout
le même inconvénient pour mes betes j et
ils-me conseillèrent de prendre, plus au
sud-ou e s t, par Verloore Valley ( le Lac
p e rd u ), o u , les pâturages ayant moins
souffert, je devois nécessairement trouver
plus de ressources.
Dans' l’impatience où j ’étois de regagne^
le Cap, ce détour, qui alloit me coûter
plusieurs journées de marche, me contra.-
rioit beaucoup. Néanmoins, force par la
nécessité -, il fallut m’y résoudre. En deux
jours j ’arrivai dans, le Verloore Valley ,
gfand lac; qui n’est séparé de la mer que
par une lisière , peu considérable , de dunes
de sable,
Le lac et ses bords étant couverts d’oi-
'seaux de toute espèce', je me flattois d’y
trouver , pour la collection de rhon cabinet
, de quoi me dédommager des contrariétés
de la routé. En effet, j ’y vis non seulement
tous les qiseaux que je venoisde rencontrer
sur la Rivière Verte, mais encore les
foulques d’Europe, différentes espèces de
grèbes , spécialement celle qui est connuë
des naturalistes sous le nom de grèbes cor