
gnage de ma reconnoissance se prolongera
.aussi long-tems quonljLra mes voyages'j
et le besoin de se soumettre aux vérités
qu ils contiennent, j quelqu’oiFense qu’elles
puissent porter 4 l ’orgueil d’autrui, suffit
pour en consacrer la durée,
Mon premier soin, dès que j ’eus ma li-.
fierté, fut de mhtfformer s’il y a voit dans
|e port quelque vaisseau qui s’apprêtât à
mettre à la voile pour 1-Europe. Il s’en
trou voit un p dont je profitai pour écrire
à-M. Temminck, et le remercier de. ce
qu il avoit xait pour nmi. Je lui annonçai
que j ’étais résolu d’acbeptêr son offre généreuse
, et que je n’attendois que l’arri-
yée du vaisseau négrier qui de voit me
conduire à Madagascar., Je fis. jiasser le
même avis à ma famillej et ne songeai
p lu ^ q u a mon départ.
Je n’avpis pas négligé le pauvre Sçhoen-
maeker. Dès, le lendemain de mon .; arrivée.
, j ’ayois- ckercfid à intéresser M. Gior-
don au sort de ce malheureux déserteur*
Le colonel, plein d’amitié pour:lu i, uda-
voif protesté de sa bonne volonté' à- l’pbli-
ë eÇ* S ll Ç^îlâéqqençe^ J’envoyai au pros,|Cjfi|
ï N Â V R ï p v E. doa
un exprès, popr lui dire de se rendre incessamment
£ la ville. Jl y vint. M. Gordon
et moi, nous le conduisîmes chez le
gouverneur, auprès de qui nous sollicitâmes
sa grâce j et celui-ci l ’accorda à. l’instant
même. Il me quitta pour retourner dans
les déserts faire ses dernières dispositions,
et revint ensuite habiter la Colonie , ou
bientôt il gagna l ’amitié de ses voisins et ■
épousa une de leurs filles : chose assez rare
dans un pays où les soldats et les matelots
{»ont généralement peu considérés du Colon,
Pendant mon séjour andlap , le vaisseau
négrier arriva dans la rade 5 il m’apportoit
des lettres, de mon ami Temminck, qui me
péitéroit jencofe tout ce qu’il m’avoit déjà
écrit précédemment au sujet du voyage de
Madagascar jm’invitant ù le faire,et ne douv
tant point de l ’agrément que me procure-
roit le capitaine de vaisseau , qui lui avoit
les plus grandes obligations j mais je ne
tardai, point à m’^ppercevoir que mon ami
s’étoit trompé à l ’égard de cet homme qui
rne prouva, par sa conduite, le peu d’en-
vie qu’il avoit que je fisse avèc lui cette -
traversée^ Ne ycixkàit pas m’.exposér an