
' m’assurèreiit que plus on aVançoiù à l ’ouest
et plus elles étoi’eùt rares j et en effet,en
'■Comparant le pétit nombre de celles qui
se montraient i c i , avec la quantité que j’en
aLvois Rencontrée ci-devant dans lès parties
oriéntales , j ’étoisr porté à" croira qu’rls ne
toe trompoient pas.
A mon retour au Cap, Pinard to’asstiïa]
qu’après notre séparation , ayant remonté
i ’Orânge pendant plusieurs jo u rs / il y avoit
toujours vu des giraffes, mais5 jamais sur
îà rive gauche. Moi-même, je ii’âi jamais
entendu dire qu’ori en ait trouvées suri
cellë - jci d’où je oonclus que dans Cette
partie méridionale de l’Afrique, le canton
où vivent les giraffes est une bande d’environ
quatre degrésÿ c’est-à-dire , l’intervalle
qui séparé-les deux fleuves des Pois-
sons et de l ’Orangé. ;
Ce n’est pas pourtant qu’elles aient été
reléguées là exclusivement par là'nature et]
q u i ! n’en puisse exister ailleurs. On en a
Vues ' à Galam , sur le Sénégal’ et à trois]
cents lieues de son embouchure. Au moins
c ’est ce que j ’ai entendu dira à des- gens
'dignes de fox. Nous lisons dans lès voyageurs
anciens que l ’Inde elle-même en a1
e u e s j et si les voyageurs modernfes n’en-
p a r le n t p a s , c’est que la race y aura été'
détruite, ou- que, devenue moins nombreuse
, elle se sera retirée au loin dans les
déserts. Bruce parle aussi d’une gi raflé
qu’il a vue en Abyssinie 5 mais cependant
H est très-douteux que ce voyageur ait vu
en effet une giràffe , puisqu’il assura qu’e lles
ont les cornes de l ’antiloppe.
Remis en marche le lendemain, nous
apperçùmes, vers midi, un troupeau de
bêtes à. cornes qui nous annonçoit la horde
que nous cherchions. Mais à notre aspect,
les gardiens prirent l ’épouvante, et ils se
mirent à fuir vers le k ra a l, en chassant
devant eux leurs bêtes le plus vite qu’il
leur étoit possible.
Cette fuite ne m’étonnoit point, et je
devois m’y attendre. Indépendamment de
notre nombre , le spectacle que nous présentions
étoit fait pour effaroucher. Quoique
nous fussions dans le mois demars et
que les chaleurs commençassent à êtreanoins
fortes, elles l ’é.toient cependant assez encore
pour nous incommoder ; et chacun de
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