
fond, et les deux autres sur les côtes.
Paterson a parlé , dans son voyage , de
cet objet d’histoire naturelle ; mais trop occupé
de ceux qui l ’intéressoient plus particulièrement
, il n’a pu donner à celui-ci
toute l ’attention qu’il portoit aux autres.
Selon lui , le nombre des cellules augmentant
en proportion du nombre des habitans,
les anciennes deviennent des dortoirs , des
rues de communication, tirées au cordeau.
Sans doute , à mesure qué la république
se multiplie, les logemens doivent se multiplier
aussi. Mais il est aisé de concevoir
que l ’accroissement ne pouvant avoir lieu
qù’à la surface , les constructions nouvelles
masquent nécessairement les anciennes
et forcent à les abandonner.
Quand même Celles-ci, contre toute possibilité
, pourraient subsister, on conçôit
encore que" dans l ’enfoncement où elles se
trouveraient placées, la chaleur énorme
qu’elles éprouveraient par le défaut de renouvellement
et de circulation d’a ir , les
rendrait inhabitables. Mais, en devenant
ainsi inutiles , elles restent ce qu’elles
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étoient auparavant, c’est-à-dire, de vrais
nids ; et ne se changent, ni en dortoirs >
ni en rues.
Le gros nid que je visitai, et qui étoit un
des plus considérables que j!aie vus dans
mon voyage , contenoit trois cents vingt
cellules habitées : ce q u i, en supposant
dans chacune un ménage compose de maie
et femelle, a n n o n c e r a i t une société de six
cents quarante individus..
Néanmoïnsce calcul ne serait point exact.
J’ai parlé C i -dessus d’oiseaux chez lesquels
u n mâle est commun à plusieurs femelles ,
parce que les femelles sont beaucoup plus-
nombreuses que les mâles. La même particularité
a lieu pour plusieurs autres espèces
, tant aux environs du Cap que dans.
les colonies mais elle existe particulièrement
chez les républicains. Toutes les fois-
que j ’ai tiré dans une volée de ces oiseaux,,
j ’ai toujours tué trois fois plus de femelles
que de mâles..
Au' reste , ces oiseaux n’ont rien de bien
remarquable dans leur plumage. C’est ni®
gris-brun uniforme, égayé sur les flancs,
par quelques, tâches noires , et sur la gorg^
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