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tre appuyé généralement. La députation de
la horde qui est en marche pour se plaindre
de lu i, se trouve arrêtée à chaque pas.
On la poursuit, on lui tend des embûches.
A chaque habitation, c’est un danger nouveau.
E nfin, si elle ne retourne sur ses
pas , elle court risque d’être exterminée
toute entière.
Voilà ce qu’avoit éprouvé Naseep et
ses gens , quand , sur la première usurpation
de Van der Westfiuisen, ils étoient
yenus demander justiçe. Pouvois-je espérer
, d’après cette fatale expérience,'qu’ils
oseroient venir la réclamer une seconde
lo,is, ou que les deux familles, enhardies
par le succès, de leur iniquité, s’en désis-
teroient sur mes remoittrances ?
Pans ces circonstances fâcheuses, il ne
me restoit qu’à eonsoler la horde j c’est-à-dire
, à l ’exhorter à la patience , et à lui
débiter tous ces lieux communs de résignation
et de ménagemens, auxquels celui qui
les répète n’a pas plus de foi que ceux qui
les écoutent.
Je me fais un devoir d’insérer ici
les principaux détails de cette affaire ,
et
et mon but doit être respecté. Mon second;
yoy âge par viendra en H ollande ; ainsi que
le premier y est parvenu. Comme le premier,
peut-être , il sera lu par plusieurs
des administrateurs de la. Compagnie j et
peut-être entreprendront-ils de remédier
à des abus qu’ils ne commissent pas, et
qu’assurément ils n’ont pas l ’intention de
maintenir.
Lorsqu à mon retour en Europe, et à mon
arrivée à Amsterdam je m’avisai de dire ,
à .l’un d 'eu x , que le Cap rnanquoit de petit
numéraire, et que le commerce intérieur
des colonies souffroit de cette disette ; aussitôt,
et sans délai, l’administration, ainsi que
je l ’ai déjà dit ailleurs, fit frapper pour deux
ou trois cents mille livres de différentes petites
monnoies , en argent, dont l ’envoi fut
ordonné , avant même que je susse leur fa-:
brication. Je ne doute point que, dès <qu’elle,
sera instruite du genre d’injustices que je
viens de dévoiler, elle ne s’empresse de les
réparer et de les prévenir par des loix sa-,
ges, et qu’elle n’applaudisse au zèle pur
d’un voyageur qui , ayant dit le bien sans
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