
la circoncision, de la semi-castration et de
tous les usages religieux, sanctionne encore
les mariages, et qui , toujours maître d’une
évacuation qui nous commande bien plus
que nous ne lui commandons , les bénit
par une copieuse aspersion d’urine.
Du tems de l ’auteur, on ne connoissoit
point au Cap les Kabobiquois. Je suis le
premier qui aie fait entendre leur nom, à
ce que je crois. Mais il se peut qu’on lui ait
parle de quelques peuplades q u i, plus courageuses
que les autres, ou plus exposéesaux
attaques des animaux carnivores, se fâi-
soient une loi de les combattre , et, comme
les Kabobiquois, un honneur de porter leur
dépouille. Sans doute, il ri’aura pas cru
qu’un fait aussi simple fut digne de figurer
assez brillamment dans une relation de
voyages, et que des lecteurs pussent s’intéresser
à des Sauvages, q u i, pour conserver
leurs bestiaux, déclarent la guerre aux
animaux qui en sont les ennemis. Il a embelli
l ’histoire de ces chasses , et Fa clianT
gee en un ordre de chevalerie dans lequel
on n’est admis q u ’après dé grandes prouesses
et avec des cérémonies particulières,
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pratiquées par le grand-prêtre. Mais c’est
insister trop long-tems sur des mensonges
invraisemblables et des fables absurdes. Je
reviens à nies Kabobiquois. *
Instruit, autant que je ppuvois l ’être ,
sur ce qui les regardoit, j ’avois ajouté à
ma collection les oiseauX de leur canton,
et ne voulois plus fatiguer mes chevaux à
poursuivre inutilement un gibier qui ne se
laissoit pas joindre. Je résolus donc de quitter
la horde et d’aller en visiter une autre ,
qu’on m ’avoit dit établie au nord-ouest, à
une, forte , journée de celle-ci. Le chef me
donna des guides pour m’y conduire ; et le
9 février , nous nous mîmes en marche.
D ’abord nous fîraes route, pendant quelque
tems , par des sentiers fort étroits ,
mais qui probablement racçpurçissoient notre
chemin. Enfin / au débouché d’un dé- .
filé , se présenta une plaine qui , se prolongeant
vers l ’ouest, se terminait à l ’horison
par de hautes montagnes, dont le pied étoit
chu vert de bois.
La verdure de ces forêts me faisoit soupçonner
qu’elles étoient arrosées par quelque
riyière f et élles me rappelloient ces