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plis du rhinocéros à une corne, qu’il n’a çer-,
tainement pas ; du moins dans le sud de
l ’Afrique ; en auroit T il donc en Abyssinie
? C est ce dont j ’ai très-fort lieu de
douter.
En parlant du Quammedaka, canton situe
a l ’est de l ’Afrique méridionale, M.
Spaarman dit que c ’esf le principal lieu
d e la résidence des rhinocéros à d çu x cor-
lies. Ici 1 auteur s’est trompé J mais son erreur
est d’autant plus pardonnable qu’il ne
1 a commise que parce qu’il n’ayoit point
4 portée de connoître pes contrées dont
Ja vue l ’auroit mieux instruit.
Il n. en est point du rjiinocérps comme
du tig re , du lion et des autres carnivores
qui., vivant de pro ie, cherchent pour leur
séjour les lieux dans lesquels on npurrit des
troupeaux, pu qui ont une grande quantité
d animaux sauvages. Pour lu i, comme sa
nourriture , ainsi que celle de l ’éléphant,
consiste eu yegetaux , et qu’il en trouye
par-fûut i comme il est plus farouche en-
pore, il s’éloigne, ainsi que l ’éléphant;,
des lieux habités.
P u y p it , d’après ces habitudes, que, lpin
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de choisir de préférence pour son séjour un
canton peuplé de hordes et de fermes, tel
5que le Quammedaka, il doit, au contraire,
le fuir. S i, de tems en tems, on y en voit
quelques-uns, pe sont, pour ainsi dire , des
voyageurs égarés $ q u i, bientôt découverts
et ppursuivis par les habitans, sont, ou tués,
pu obligés de regagner , au plus v ite , leur
pays natal.
Si du tems du docteur Spaarman il y
avoit beaucoup 1 de rhinocéros dans le
Quammedaka, il n’y en avoit plus de mon
tems , non plus que dans toute la Colonie,
d’où ils ont fui depuis qu’elle s’est peuplée
davantage.
I l y a long-tems , ajoute M. Spaarman r
que Bpntius a f a i t l ’ observation que le
rhinocéros èst ordinairement tu é avec de
la poudre e t des balles. Buffon n’a probablement
point faft attention à ce pas-
gage , lorsqu’il assitre, sur l ’autorité de
pervaise , que la peau du rhinocéros ne
peut être entamée par aucune balle.
L Si l ’on en croit certains voyageurs, le rhinocéros
unicorne , dont la peau écailleuse
fépliée sur le cou en forme de mantelet,