ensemble à le u r jonction, vers le milieu du
corps. Toutes ces enveloppes ont été ouvertes;
je n’y ai trouvé que des os et point de baume ;
il paraît que les corps n’avaient pas été préparés
avec fasphalte : quant aux langes, ils étaient
formés de toile excessivement grosse. On est
surpris de voir, aussi près de l’Egypte, une imitation
si grossière de l’art des embaumemens.
C H A P IT R E X.
Ez-Zabou, position géographique. — Manière de porter i’ea u .__
EI-Mendych— Sources ferrugineuses.— Beled el-A’gouzeh.__
Fête, danse et repas.— Arrivée d’une caravane.— Étendue
des terres. — Retour au Qasr. — Plaintes portées devant le cadi
contre le voyageur; accusation de sorcellerie. — Étonnement
du peuple à la vue des instrumens. ■— Description du Qasr et
d’el-Bâoueyt. — Population.— Arbres, fruits, sol de l'oasis.—
Nuées de sauterelles. — Caractère, usages dcsr habitons. __
Maladies. — Aquedncs. —* Source thermale.
L e village de Zabou est situé par 28° 2 1 ' 47"
de latitude nord, et par 26° 34' de longitude à
l’est de Paris : la déclinaison de l’aiguille y est
de 12° 10' nord-ouest *. Il contient environ
* Ces résultats proviennent de quinze hauteurs méridiennes du
so le il, de douze calculs des distances et de six observations de
l’azimut.
quatre cents habitans ; sa circonférence est de
050 mètres : il est dans un bas-fond et entouré
de murailles de 2 mètres d’élévation ; on y entre
par trois portes; au-dedans est une place réservée
pour la station des caravanes. Les maisons
sont basses et construites en te rre , et ne diffèrent
point de celles des villages d Egypte. La
principale source de Zabou est située au nord
sous les murs du village ; elle est nommée el-
A'i/n Tâouyleh [ la fontaine longue]; d’après
ce nom, il paraît probable que l’èau y serait
postée par quelque aqueduc souterrain. La
source a 20 mètres de tour. J ’en pris la température
à huit heures du matin le 29 janvier : le
thermomètre y marquait 24°,8, et à 1 air 11 ,6. J e
fus surpris de trouver dans cette source l’am-
pullaire connue du lac Maréotis; elle s y rencontre
en grande quantité ; il ne m’eût pas été
difficile d’en prendre plusieurs cents dans un
instant ; les habitans ne les mangent pas ici
comme à Syouah.
C’est à cette source que les habitans de Zabou
se désaltèrent : les femmes, qui y viennent continuellement
puiser de l’e a u , la portent dans de
grandes bardaques ou bouteilles en terre cuite,
qu’elles suspendent à leurs épaules à l’aide de
/ -is: l-t *