
 
        
         
		quavec  peine,  à  reconnaître  l’arrangement  et  
 le   nombre  des colonnes  de  la  saile  hypostyle  :  
 les murs nord et sud se sont totalement  écrouiés.  
 En entrant dans la pièce suivante,  on voit  douze  
 coionnes  nues,  à  l’exception  d’un tableau composé  
 de figures et de caractères hiéroglyphiques;  
 les chapiteaux  sont à feuilles de palmier. II y en a  
 encore trois sur pied,  qui ont 8 mètres [ 25 pieds ]  
 de hauteur,  sur  4  mètres 86  centimètres  [  17  
 pieds] de circonférence. Au bas de ces  colonnes,  
 sont des bas-reliefs représentant de petites figures  
 de captifs,  les deux  bras fiés  derrière le dos.  Ces  
 figures  offrent des profils  de  nègres  et  autres  
 étrangers,  peut-être  d’indiens  ou  de  Persans,  
 avec  des  barbes  courtes :  ellés  sont  en  buste;  
 les  jambes  sont  masquées  par  un  cadre  hié-  
 roglyphique,  indiquant,  je  pense,  le  nom  
 des  peuples  vaincus.  Je   dessinai  trois  de  ces  
 figures,  comme étant les sculptures les plus intéressantes. 
  Le  travail en  est assez mauvais ; il  ne  
 paraît  pas  être  sorti  de  la  main  qui  a  décoré  
 la  plus  grande  partie  de  ce  temple.  (  Voyez  
 vol. I I , pl. XIV,  fîg. 7 et 9. ) 
 Au  nord  et  au  sud de  la  colonnade,  il  m’a  
 paru quil  devait  exister des  appartemens ;  mais  
 une grande  partie des pierres ont été emportées. 
 Le mur  de  fond laisse apercevoir une  porte.  Le  
 sol  est  tout  couvert  de  bases  de  colonnes ;  il  
 paraît  avoir  été  fouillé  et  bouleversé  par  les  
 eaux p lu v ia le sd e   manière  qu’il  est  impossible  
 de déterminer  l’emplacement  de  ces  colonnes,  
 non  plus  que les  limites de ce beau  monument. 
 Nous  restâmes  trois  jours  dans  cet endroit ;  
 je les employai à lever  les plans  et à dessiner les  
 vues  du  temple  ( voyez  vol.  H,  pl.  I X ,  X ,  
 XI  et x n )  ,  et  je  m’attachai  à  en  fixer  la  position  
 géographique.  Nos  observations  faites  
 au  temple  donnent  pour  résultat  de  trois hauteurs  
 méridiennes, 20° 25'  45"  de latitude nord ;  
 la  longitude  est  de  28°  10' ;  la  déclinaison  est  
 de  11°  3o'. 
 Dans  la  nuit du  5 , nous  entendîmes  si  distinctement  
 les  cris  d’un  hippopotame,  que nous  
 le crûmes près de notre tente. Le lendemain ,  les  
 gens  du  fieu  nous dirent qu’il en était  effectivement  
 sorti un du fleuve ; mais qu’en allumant des  
 feux  et  en  faisant  du  bruit,  ils  l’avaient  contraint  
 d’y  rentrer. Les  habitans  ont  coutume  ,  
 quand  il paraît un de  ces amphibies ,  de  frapper  
 sur  des  tambours  et  des vases de  cuivre.  Il  s’en  
 montre assez  fréquemment  dans  cette partie  du  
 Nil.  Ordinairement les  hippopotames  ravagent