cher de Doch, qui est de grès, et dont la position
élevée au-dessus du fleuve présente le plus
imposant aspect. UnAr9.be de Soiib m’accompagna
dans mon excursion, et nous grimpâmes par
un sentier étroit taillé dans le grès : nous parvînmes
jusqu’à une petite grotte égyptienne,
taillée également dans le roc, au fond de laquelle
il y a trois petites statues assises , sculptées en
reiief, aujourd’hui très-mutilées : les murailles
présentent encore quelques traces d’hiéroglyphes
to u t-à -fa it effacés. Au-dehors de cette
excavation, sur ie rocher, on voit quelques tableaux.
hiéroglyphiques de diverses dimensions,
mais qui sont dégradés. Ces antiquités ne sont
comparabfes à celles du même genre que l’on observe
en Egypte, ni sous le rapport de l’étendue,
ni sous celui de fimportance. Je levai un plan de
cette excavation ( voyez vol. II, pl.XV,fig. I à 3.)
\ Par-tout où nous campions, nous éprouvions
ies plus grandes difficultés à nous procurer un
peu de viande, et même du dourah et de la paille
pour nos chameaux : il nous était impossible de
nous adresser aux chefs de villages, obligés de
fournir le nécessaire aux troupes de passage, et
nous manquions de tout : s’il leur restait quelques
provisions, ils appréhendaient de nous en
donner connaissance, pensant que nous pourrions
nous en emparer gratis ; quoique nous
eussions toujours l’argent à la main, on hésitait
à se confier à nous.
J ’avais à mon service un Maltais, chasseur
habile : quand nous arrivions de bonne heure
dans un lieu , nous vivions du produit de sa
chasse; il nous rapportait souvent d’excellentes
tourterelles, des pigeons, aussi communs dans
cette partie de la Nubie que les petits oiseaux
le sont en Europe. Dans les provinces de Sok-
kot et de Mahas, les hommes sont plus robustes
que dans 'la basse Nubie ; leurs membres sont
bien proportionnés, leurs cheveux sont quelquefois
à demi crépus ; ils se les graissent, ainsi
que le corps, avec de l’huile qu’ils expriment du
palma-christi, sur-tout à l’époque de leur mariage
et dans les quarante jours qui le suivent.
Ensuite, ceux qui ont quelques moyens achètent
une chemise neuve ; autrement on lave l’ancienne,
et ordinairement on ne la quitte que
lorsqu’elle est usée. Les femmes ne sont pas
vêtues différemment; outre la chemise, elles
portent sur la tête un morceau de toile qui descend
en forme de petit manteau, et dont elles
-se couvrent la figure quand elles sortent : leurs