228 VOYAGE À MÉROÉ,
et demi environ ] ; sa façade postérieure est couverte
de sculptures: j’en ai dressé le plan ( voy.
vol. H, pl. XLH, fig. 1). Aux environs se trouvent
quelques excavations dans le rocher, avec des
ruines d’habitations. Tout annonce que ce lieu,
situé entre le Khargeh et le Dakhel, était une
station habitée ou fréquentée par les anciens
A ' • Egyptiens.
Le 29, avant de partir, mon guide me dit qu’à
la distance d’une journée dans Test de cet endroit,
était encore une petite oasis nommée Oum
el-Debâdeh et el-Lengeh, quelle était inhabitée,
et qu’il s’y trouvait une petite ruine comme celle
d’A’yn-Amour. Je remontai au sommet de la
montagne, avec mon baromètre, pour y observer
la pression de l’air, et je descendis ensuite
à A’yn - Amour, et de là au bas de la montagne,
où je plaçai de nouveau mon baromètre :
à six heures et demie, sur la cime, il marquait
707raro 08; le thermomètre du baromètre , 18°,7;
le thermomètre libre, 18,3 : au bas de la montagne
, à neuf heures, le baromètre marquait
739mm 13; le thermomètre du baromètre, 28
d e g r é s ; le thermomètre libre, 27. D’où l’on
* La hauteur du baromètre est toujours exprimée en millimètres,
et celle du thermomètre en degrés centigrades.
peut conclure que le plateau du mdnt dAyn-
Amour est élevé de 371 mètres [ 1143 pieds
environ ] au-dessus du niveau de la vallée du
même nom. On marche une demi-heure sur le
plateau ; la route devient ensuite très - difficile
pour les chameaux, à raison du nombre de
sentiers tortueux par lesquels il faut les - conduire/
entre les rochers et à mi-côte. Après une
heure et demie de marche; nous arrivâmes dans
üne vallée couverte de sable et coupée de petits
rochers.- Bientôt nous entrâmes dans une vaste
plaine dont le sol est généralement de grès,
et présente à sa surface des concrétions roulées,
quartzeuses, de couleur noirâtre, chargées
d’oxide de fer, et d’autres formées de
couches feuilletées très-minces ; on y trouve
aussi quelques roches calcaires. On découvre au
nord une grande chaîne de montagnes. Vers le
soir, nous trouvâmes beaucoup de bancs de
sable disséminés; après douze heures de marche,
nous campâmes dans cet endroit, qui s appelle
Oche el- Gard. La plaine est élevée vers le sud
et vers l’est.
Le l . er mars, nous partîmes à six heures;
comme la veille, nous nous dirigeâmes vers lé
sud-est : des bancs de sable rendaient notre