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 sur  ces  bords  fam eu x ,  e t ,  par  
 ses  o rd r e s,  des  Français  parvinrent  
 jusqu’aux  rives  supérieures  du  fleuve.  
 Long-temps  après,  aidé  des  secours  de  
 Louis  X V I  ,  protecteur  non  moins  
 généreux  des  sciences  et  des  arts ,  un  
 Anglais célèbre marcha sur leurs traces,  
 et  fit  d’heureuses  découvertes. 
 Animé  du  désir  de  consacrer  mes  
 faibles  moyens  à  l’honneur  de  mon  
 p a y s,  et secondé  de  la bienveiïïance du 
 f vice-roi  d’Egypte  et  de  ï appui  du  
 consul  de  France,  j’ai  essayé,  à  mon  
 tour, de  reculer les limites  des  connaissances  
 au-delà  du  terme  où  l’islamisme  
 a  pénétré,  et  de  ces  lieux  où  florissait  
 jadis  la religion  chrétienne. 
 Vous  avez  daigné,  Sire, à f  exemple  
 de  vos  glorieux  ancêtres,  favoriser  lés  
 travaux  des  voyageurs  récens,  et jeter 
 un  regard  de  protection  sur  les  fruits  
 de  mes  recherches.  Votre  Majesté  
 met  le  comble  à  ses  bontés  en  permettant  
 que  je   lui  dédie  l’ouvrage  qui  en  
 renferme  le  résultat. Cette haute faveur  
 est  le  plus puissant eijcouragement  que  
 je   pusse  ambitionner,  et le  gage  le plus  
 sûr  du  succès  de mes  efforts. 
 Daignez  a g r é e r ,  Sire ,  avec  l’hommage  
 de  ma  reconnaissance,  celui  du  
 profond  respect  avec  lequel  je   su is , 
 SIRE, 
 de   V otre  M a j e s t é , 
 Le  très-humble  et  très-obéissant  serviteur  
 et  fidèle  sujet, 
 ■  .  t 
 F.  CAILLIAUD.