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 nous parvînmes  à  une montagne de  grès,  d’où  
 nous  eûmes  la  satisfaction  de  découvrir  enfin ,  
 dans le sud-est, íes palmiers du Khargeh, à deux  
 iieues et demie de distance.  II nous  eût été bien  
 plus  agréable  d’apercevoir  les  palmiers  du Nil;  
 mes • Arabes  sur-tout  l’eussent  désiré ;  deux  
 d’entre  eux  étaient  cruellement  tourmentés par  
 la fièvre  :  nous fûmes  toutefois enchantés d’arriver  
 au Khargeh,  où nous devions prendre  deux  
 jours de  repos. Nous descendîmes bientôt  dans  
 la vallée de la grande oasis, où nous ne tardâmes  
 point  à  découvrir  lés  tombeaux  d’el-Gabaouet  
 et  les  ruines  du  grand  temple.  Nous passâmes  
 près  d’une  belle  source  ombragée  de  superbes  
 acacias,  et,  après  quatre  heures  de  marche,  
 nous  campâmes  à  un  quart  de  lieue  plus  ioin,  
 auprès  du  monument,  sous  de  beaux  acacias  
 et  des  tamariscs,  au  lieu  même  où  j’avais  séjourné  
 lors  de  mon  premier voyage. 
 C H A P IT R E   X IV . 
 Position g » J f r r;rr:r Ln.^e. f, s g 
 fem m e   tédouine. -  Syout. -  S c o r p .o n » ,   repaies.  -  Retour  
 au  Caire  -   Peste.  -   Arrivée  de  M.  Drovetü,  venant^ 
 Svouah ;  réeit  d e   s o n   v o y a g e   et d e   la p r i s e   S W ÿ j j j 
 e f î I e d ’A r a e h y e b . -  Tentative de  B row n e   p o u r  y   p e n e t r   . 
 Ce  fut  un  vif  plaisir  pour  moi  de  me  retrouver  
 encore  au  milieu  de  ces ruines  qui,  le  
 8 avril  1818,  avaient excité ma surprise  et mon  
 admiration  :  le cheykh du K h a r g e h ,   qui m’avait 
 connu  à  mon premier v o y a g e , fut b ie n tô t averti 
 que des Européens venaient d’arriver ;  car, malgré  
 leur costume arabe, il suffit ,'pour les reconnaître, 
   de  les  voir  rechercher  des  ruines  et  y  
 établir  leur  habitation.  Des  Turcs,  dirent  les  
 gens  du  pays en  nous voyant,  ne  seraient  pas  
 aussi fous. Mais aussi les habitans savent qu’avec  
 les voyageurs  il  y  a-  toujours  quelque  chose  à  
 gagner , quelques présens à recevoir, Le cheykh  
 accourut.  Quelle  fut  sa  surprise,  quand  il me  
 reconnut, me voyant de  retour  après deux ans!