néraïe sulfureuse. La présence du soufre, celle
d’anciennes eaux thermales, et plusieurs tremble
mens de terre, dont un, arrivé en 1811, a fait
écrouler une partie du temple d’Omm-Beydah,
sont des circonstances dignes de remarque, et
qui ont entre elles des rapports évidens» En
hiver, les vents du nord sont constans; les
pluies sont communes dans les mois de janvier
et de février ; le khamsyn ou vent chaud se
fait sentir en été, de la partie sud-sud-est. La
moyenne des observations barométriques faites
durant douze jours, au mois de décembre, a
donné, pour celles du matin, de sept à huit
heures, 766mill,35; pour celles de midi à une
heure, 766miii,71; et pour celles de quatre à
cinq heures du soir, 765ra!II,5 6 \ Les habitans
redoutent beaucoup la saison de fété, à cause
des fièvres dangereuses et prolongées qui régnent
tous les ans à cette époque. On peut attribuer
ces maladies aux eaux stagnantes, à la chaleur,
et à la grande quantité de dattes fraîches qui se
mangent dans le pays en cette saison.
* La moyenne de midi à une heure supposerait un abaissement
conside'rable au-dessous du niveau moyen de là Méditerrane'e,
niveau où le baromètre se tient à environ 763 millimètres. La hauteur
moyenne du thermomètre cebtigrade, pendant îe même temps,
a été de 2 1 ° ,77.
Les principaux arbres de l’oasis sont le dattier,
l’olivier, l’abricotier, le grenadier : les plus
rares sont le figuier, le prunier, le pommier, la
vigne; point de palmiers doum, arbre si commun
dans les oasis du sud.
On distingue cinq espèces de dattes, dont
une est sans noyau; elles se nomment gazaly r
fre yeh , sâyd, el-ha’yby et ouaedy: les premières,
nommées aussi soultâny, sont les plus estimées.
Généralement les dattes des oasis sont bien
supérieures à celles que produisent les bords du
Nil. Les dattes ouaedy servent pour la nourriture
des chameaux, des ânes et autres animaux.
Les dattes sâyd sont placées fraîches dans des
paniers, pour être exportées. Loasis abonde en
dattes; ce fruit y entretient une branche de commerce
très-étendue. Les olives y sont communes;
elles sont grosses ; on les emploie toutes pour
faire de l’huile, qui est estimée dans le pays : c’est
le second produit de l’oasis. On fait sécher les
abricots, les prunes, les raisins ; les premiers sont
aussi un objet d’exportation. Toutes les autres
productions de la terre sont consommées dans le
pays. Les champs donnent des pastèques très-
petites , des concombres, des ognons commu-
* Du temps de Browne, on y trouvait quelques pieds de bananiers.