que c étaient des massifs destinés à affermir l’enceinte,
Les murs devaient avoir douze mètres
d’épaisseur à ieur base.
A I e st, et tout près de l à , on remarque les
débris de deux autres constructions également
en te rre , mais plus petites : celle qui est au nord
a 23 mètres du nord au sud, sur 12 de largeur ;
la seconde a 17 mètres sur 37. Ces ruines,
autant qui! est possible d’en juger par leurs
faibles restes , indiquent dés habitations des
anciens , qu’on avait fortifiées contre les incursions
des Arabes. A quelque distance et sur le
bord du désert, on voit des débris d’églises
chrétiennes. Sur la partie orientale du Nil , je
reconnus encore une petite ruine en pierres de
taille, sur un rocher très-élevé qui s’avance
dans le fleuve. Ici, le Nil brise ses eaux , en mugissant,
sur d’énormes rochers qui semblent lui
opposer une puissante barrière : c’est la cataracte
de Semneh. Chacune des grandes barques de
l’expédition qui y passèrent, fut tirée à force de
bras, par cent hommes, dans les courans les
plus rapides. Je vis, sur les écueils, les débris
de plusieurs barques : douze s’étaient perdues
dans ce dangereux passage, brisées sur les rochers
qui le bordent.
'La perspective de Semneh est pittoresque
et digne du pinceau. La vue s’étend à une
grande distance sur les montagnes de l’e s t ,
agréablement diversifiées de forme et d’aspect.
Je pris une vue de cette cataracte. ( Voyez vol. I I ,
pl. X X X .) Au n o rd , on voit le Nil, dont les
flots se brisent en écumant contre les rochers :
de là il sort paisible et formant de belles nappes
d’eau. Le lit du fleuve est resserré entre des
montagnes d’upe très-haute élévation, et ce
contraste offre un agréable coup d’oeil.
Le même jour, je relevai la topographie des
monumens, avec le Nil e t la cataracte. ( Voyez
pl. XXHI.) J e voulais passer sur l’autre rive du
fleuve, pour y reconnaître d’autres monumens
que j’apercevais au moyen d’une lunette à longue
vue ; mais il ne se trouvait point de barques.
Le 22 janvier, je me levai avec un désir ardent
de traverser le Nil; toute la nuit j’avais été
éveillé et assourdi par le bruit des eaux de la
cataracte. J ’avisai aux divers moyens de faire
le trajet : après en avoir examiné plusieurs,
un seul que j’avais rejeté d’abord fixa mon attention;
je m’y arrêtai, et les difficultés disparurent.
Aidé de deux Barbarins, je construisis un