à grains fins, en partie mamelonnés, et pénétrés
d’oxide de fer.
La chaîne de montagnes qui s’étend de Fest à
l'ouest, formant fa partie nord de ïa vallée de
la petite oasis, est en calcaire dur, avec des
parties fameileuses, et imprégné d’oxide de fer:
on trouve une autre variété de calcaire blanc
mêlé de silex, à la hauteur du Qasr. On reconnaît
évidemment que ces masses calcaires reposent
sur des grès, qui sont au-dessous en
couches horizontales, et qui se montrent çà et là
à fa base des montagnes, à un mètre au-dessus du
sol. Toutes les montagnes qui se trouvent à fa
hauteur de cette oasis et au milieu d e la vallée,
sont de grès.
On s’étonnera peut-être des difficultés que j’ai
éprouvées de la part des Arabes de fa petite
oasis. Si je n’y étais resté que peu de jours, en
me contentant d’examiner ie pays à ia hâte et
sans rien dessiner, j’aurais probablement échappé
à ces désagrémens; mais les Européens qui y
viendront par fa suite ne seront pas exposés aux
mêmes contrariétés; car après un séjour d’un
mois et demi, je voyais de jour en jour les habitans
perdre un peu de la crainte que nous leur
avions inspirée d’abord. Nous payions généreusement
tout ce qui nous était fourni ; quelques
présens nous gagnèrent leur confiance, et, grâees
à un peu de libéralité, nous devînmes fort bons
amis : l'intérêt est le sentiment dominant chezies
Arabes.
Lorsque les habitans virent les apprêts de
notre départ, ils s’assemblèrent en fouie; je distribuai
de nouveaux présens. Le cadi me donna
une lettre de recommandation pour les cheykhs
du Farâfreh. Aucun Européen n’étant encore allé
dans cette oasis, je devais m’attendre à y éprouver
de plus grandes difficultés encore.
Le 10 février, nous partîmes à huit heures du
matin; plusieurs chefs et d’autres Arabes voulurent
nous accompagner jusqu’à une lieue du
Qasr. Nous fîmes route dans le sud quelques degrés
ouest; en une heure de marche, on atteignit
la chaîne de montagnes, courant est et ouest, qui
ferme de ce côté la vallée de la petite oasis. Ces
montagnes sont, comme celles du nord de Foasis,
formées de calcaire posé sur le grès; nous y suivîmes
un vallon dirigé dans le sud. ^.üssitôt ces
montagnes passées, nous trouvâmes tout le sol
composé de grès; la route était couverte de frag-
mens de cette matière et de sables, qui rendaient
la marche pénible pour nos chameaux. Le désert