nément blancs et d’une excellente qualité, et
d autres légumes. Les habitans ne peuvent semer
que.très-peu de froment et d’orge, et le grain
quils récoltent ne suffit pas pour la consommation.
Le riz n est point un produit de i’oasis,
comme fa cru Browne. Leurs bestiaux sont le
boeuf, le buffle, la chèvre, le mouton, -l'âne et ïe
chameau ; iis ont aussi des poules. Les ânes sont
beaux et robustes; ils transportent les dattes à
Alexandrie. Les moutons sont également forts;
ils ont ia queue large et aplatie. Les vaches sont
maigres et de couleur rousse. Les chameaux sont
en petit nombre. Le peu de nourriture que produit
ie pays pour tous ces animaux, ne permet
pas aüx habitans de les multiplier.
Jamais il ne se fait de dénombrement à
Syouah ; on ne peut donc connaître la population
de 1 oasis que très-approximativement : en
l’évaluant à cinq mille ames, dont ia viile en prend
deux mille, cest la porter au maximum. Comme
ils ne constatent point les naissances, les gens
ies plus âgés ne savent jamais ieur âge qu’à
plusieurs années près ; ie plus souvent iis ie devinent
ou le conjecturent ; ou bien il faut que
ie souvenir de quelque événement remarquable
vienne à ieur secours.
Les habitans de Syouah suivent beaucoup
plus régulièrement les pratiques de la religion
musulmane que ceux des villages de Foasis.
Quand quelqu’un de la ville manque plusieurs
fois de suite d’assister à la prière, il est imposé
à une amende qui contribue à former un revenu
applicable à l’entretien des mosquées. Cette rigueur
n’existe point dans les villages de Gharmy
et de Menchyeh, où les habitans sont beaucoup
plus libres sous ce rapport; mais aussi sont-ils
considérés par les premiers comme peu religieux
, et souvent ils ont à soutenir avec ceux-ci
des querelles à sujet.
Si quelqu’un se permet de faire de l’eau-de-vie
de dattes, ce n’est qu’en se cachant et loin des
habitations, afin d’éviter le scandale.
Ils pratiquent ïa circoncision comme les autres
musulmans ; mais i’excision chez ies femmes n’est
point en usage.
L’administration de Syouah est confiée à
douze cheykhs, dont six principaux sont inamo-.
vibles, et six sont renouvelés tous les ans : on
en compte vingt-deux, dans ce moment, pour
tous les villages de l’oasis. Comme le droit qui
leur est dévolu vient du peuple, le nombre n’en
est pas limité ; d’ailleurs, quiconque a exercé