La seçônde ruine est à-peu-près de ia même
grandeur : ia façade où est ia porte d’entrée est
tournée au sud ; ie bâtiment est composé d’une
pièce longue, avec neuf petites niches de chaque
côté, dans l'épaisseur des murs; au-dessus, en
haut des murailles, sont, de part et d’autre, six
petites ouvertures destinées à donner du jour
dans l’iatérieur; l’élévation actuelle est de 4m,50
Le bâtiment a été voûté. La troisième enceinte,
de forme à-peu-près carrée , m’a paru être celle
d un édifice fortifié : elle est remplie de décombres,
ce qui ne permet pas d’en reconnaître la distribution
intérieure ; la façade principaie a 14m,7
de longueur, et la profondeur est de 12 mètres :
une seule porte voûtée à plein cintre existe à
l’est. Je suppose que ce bâtiment devait être
voûté. Ses murs ont encore 8 mètres de hauteur
, et sont en talus comme ceux des monumens
égyptiens \ II en est de même des autres
ruines.
Quant aux anciennes habitations, elles sont
toutes de la même forme; ce sont des maisons
basses , composées de petites pièces voûtées,
et surmontées de terrasses auxquelles on arrive
par des escaliers. Les décombres de cet ancien
Voyez planche XXXVIII, vol. I I , fig. 3.
village oceupent une étendue de 520 mètres
de tour.
J ’interrogeai mon guide pour savoir s’il n ’existait
pas encore d’autres ruines, et je lui promis
une récompense. II fut convenu qu’il nous conduirait
le lendemain aux hypogées. Nous retournâmes
à Zabou par un autre chemin, pour voir
les enclos de dattiers et les autres terrains productifs
de l’oasis.
Notre provision de vin était finie; il fallait
boire de l’eau stagnante, pause ordinaire des
fièvres qui désolent le pays : dans cette conjoncture
, je construisis un petit appareil propre à
distiller de l’eau-de-vie de dattes ; je formai l’alambic
avec deux vases en terre et un mauvais
canon de fusil ployé ; nous nous procurâmes
ainsi quelques bouteilles d’éau-de-vie, qui nous
furent d’un grand secours pour corriger l’insalubrité
de notre eau. \
Le 6 du mois, nous nous rendîmes avec plusieurs
Arabes à el-Mendych, pour aller de là
aux catacombes. Sur la route, des cheykhsde ce
village voulurent empêcher nos guides arabes
de nous accompagner. Mon interprète, qui
n’était plus timide comme à Syouah, éleva la
voix, leur demandant s’ils oseraient résister aux