m’aider verbalement de son influence. Nous retournâmes
coucher à Zabou : le cheykh Ibrâhym
donna aux plus mutins lecture de ïa lettre de
Moussa, et il parvint à calmer leurs inquiétudes.
Le 1 2 , M. Letorzec vint avec moi sur les
limites du désert et des terres cultivées, au nord
de Zabou. A cette distance des villages, nous
fumes plus libres dans nos opérations , et nous
continuâmes à mesurer le circuit du territoire,
non à ïa chaîne, mais au pas ; cependant, comme
nous étions exercés à connaître la vraie longueur
d’un nombre de pas donné, notre plan n’en était
guère moins exact. L’un de nous prenait à la
boussole les rumbs de vents; l’autre écrivait, et
observait les sources et les détails du pays ; surtout
nous avions la précaution de cacher sous
nos bernous la boussole et le papier. De cette
façon nous parvînmes assez promptement à bien
connaître l’oasis , et à former un plan topographique
très-détaillé.
Les nuits étaient toujours très-froides ; celle du
14 au 15 lé fut extrêmement, et le thermomètre
descendit au-dessous du terme de la congélation.
J observai l’eau gelée. Le lendemain matin , à
huit heures, le thermomètre , à l’air libre, marquait
encore 3° au-dessus de zéro; à midi, il