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 d Yousef pacha.  Les habitans me  citèrent  beaucoup  
 d autres endroits ou se trouvent, selon jeux,  
 des  antiquités  :  (fabord  entre Audjelah et Bengazy  
 ,  à deux jours  et demi à  l’est de  ce  dernier  
 lieu ;  à  Agidebia,  ou  est  une  grande  ruine  
 en  pierres;  entre  Bengazy  et  Derne,  au  lieu  
 nommé Songbat; à Toukrât, Berzès, Tolmetta,  
 Gebel-Araby ;  enfin à Médine  et à Telmerge. A  
 1 est de Bengazy est Grenneh *,  avec  des  ruines  
 considérables,  et  el-Chendir  entre  Derne  et  
 Alexandrie.  On  mm cita  encore  les  lieux  de  
 Chemma-Sofâ (prèsd’Aqabah), Qasr-Boumajou  
 ( ou Abou-Majoub ), .à l’ouest d’el-Medâr,  qu’on  
 dit être  un  grand  temple  en  pierres  et  qui peut  
 être supposé égyptien ;  Charq-Medâ, Exoïiât et  
 Abousyr,  ce  dernier  à  peu  de  distance. d’Alexandrie. 
   Je   ne  cite  tous  ces  noms  de  lieux  
 que  d’après  des  renseignemens peu  exacts sans  
 doute, puisque je ne les connais que sur les rapports  
 des Arabes ; mais  ils pourront  servir  d’indication, 
   sinon  de  guide,  pour  les voyageurs.  
 Ce  fut  à  mon  grand  regret  que  je  quittai  
 l’Afrique  sans  les  avoir  visités,  sans  avoir  parcouru  
 rancierineCyrénaïque, où florissaient jadis 
 *  Ou Qreyn.  C’est  l’ancienne  Çyrène. 
 des  colonies  grecques,  et  qui  a  été  le  berceau  
 de  plus  d’un  homme  célèbre, 
 Le 20,  de  grandes  discussions  s’élevèrent au  
 divan entre les cheykhs ;  on  reprochait  sur-tout  
 à  Alv  d’avoir  reçu  de  moi des présens,  et  l’on  
 disait  qu’il  était  honteux  de  recevoir  quelque  
 chose  d’un chrétien. Je  n’étais pas encore arrivé  
 à  rassemblée,  quand Ismayl  accourut  pour me  
 faire  part  de  ee  qui  se  passait.  Je   lui  remis  
 aussitôt  tout  ce, que  j’avais  apporté  pour  eux »  
 milâÿeh,  souliers,  tarbouch, &c.,  ïe chargeant  
 de  les  distribuer  publiquement.  Aussitôt  cessèrent  
 tous  les  murmures.  Il  eut  la précaution  
 d’offrir  en  son  nom  tous  ces  objets  :  ils  les  acceptèrent  
 et lui  firent  cadeau  de  deux  quintaux  
 de  dattes.  Le  présent  des  milâyeh  fut porté  au  
 plus ancien d’entre eux ,  pour qu’il  eût à décider  
 du  partage. 
 La  bienveillance  du  cheykh  Aly  était  toujours  
 la  même  pour moi  :  il  me  témoignait  le  
 désir qu’il  avait de me  laisser  voir tout le  pays ;  
 malheureusement,  seul  de  son  sentiment,  il  ne  
 pouvait persuader les autres. Enfin il me promit  
 q u e ,  si  l’on  ne  consentait pas  à  ce  que  j’allasse  
 voir  les  ruines  d’Omm-Beydah,  il  m’y  conduirait  
 lui-même  dans  la  nuit.  » 
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