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 laissaines a  I ouest. Notre ligne  de route  suivait  
 des  sinuosités  dans  lesquelles  nous  devions  
 tour-a-tour monter et descendre pour nous diriger  
 sur Balat. A dix heures et demie, nous approchâmes  
 de  la  chaîne  de montagnes,  que  nous  
 continuâmes  à  longer  :  là elle  forme  un  coude  
 est  et  ouest.  A  deux  heures  nous  passâmes  
 près  des  dépendances  du  village  de  Sment  :  
 à  quelque  distance,  sur  la  droite,  nous  aperçûmes  
 les villages d’el-Hindaou,  Mout,  Sment,  
 et  nous  descendîmes  dans  une  plaine  que  
 nous suivîmes jusqu à Balât,  où nous campâmes  
 après  douze heures de marche. 
 Le sol que nous avions parcouru est en partie  
 calcaire  :  on  y  remarque  quelques  monticules  
 de  grès  en  couches  horizontales,  des  terres  
 argileuses,  verdâtres,  mêlées  d’ocre  rouge ;  la  
 grosse  chaîne  de  montagnes  est  calcaire. Dans  
 la  matinée  nous  avions vu plusieurs  volées  de  
 perdrix grises. 
 Balât est un gros village entouré de mûrs,  qui  
 peut  contenir huit cents habitans : nous  y fîmes  
 provision  deau;  cest,  dit-on,  la  meilleure  de  
 foasis. 
 Le  27  ,  à  sept  heures  trois  quarts,  nous 
 continuâmes à marcher dans les  sables.  A  trois  
 quarts  dé  lieue  de  Balât  est  un  endroit  riant  
 où  règne  la  plus  agréable  verdure,  et  couvert  
 de bois  touffus :  on  y  voit  deux  superbes  ruisseaux  
 bordés  d’acacias ,  offrant  un  ombrage  
 frais  aux  végétaux  qui  croissent  à  leurs  pieds.  
 Nous  traversâmes  le  petit  village  de  Cheykh-  
 Besendy, peuplé d’environ deux  cents habitans :  
 il y a là un grand  santon  en  vénération  dans  le  
 pays.  Nous  parcourûmes  des  campagnes cultivées  
 ;  et à trois quarts de lieue de Besendy, nous  
 observâmes  plusieurs  constructions  en  briques  
 que nous laissâmes au  nord de  notre  route. Un  
 peu plus loin à droite, je remarquai les restes d’un  
 temple dont il n’existe plus que les murs de fondation. 
   Près de là  est une source qui prend  son  
 nom  de  ce  temple,  A’yn  el-Birbeh.  Une  lieue  
 au-delà,  on  rencontre  les ruines  considérables  
 de Teneydeh,  grand village qui n’est occupé aujourd’hui  
 que  par un  petit  nombre d’habitans :  
 auprès  coule  une  source  dont  les  eaux,  en  
 serpentant sur la plaine, arrosent un magnifique  
 tapis de verdure :  nos chameaux,  affamés,  n’en  
 eurent pas plutôt aperçu l’herbe, qu’ils doublèrent  
 le pas et nous entraînèrent au milieu dçs champs ;  
 quelques habitans  nous  vendirent  du  fourraee -  J  11  à  O