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 de  Syouah.  Pour  s’y  rendre,  on  suit  la  limite  
 sud  des  palmiers  de  ï’oasis.  Cette  montagne  
 présente  plusieurs  sommets  de  figure  conique,  
 terminés  en  plate-forme  :  elïè  est  calcaire,  et  
 contient des coquilles  fossiles ,  comme  toute les  
 montagnes  qui  avoisinent  Syouah.  La  chaux  
 sulfatée  est  commune  dans  ces  montagnes.  Je   
 remarquai  trois  excavations,  ouvrage  des  anciens  
 :  la première  a  5  mètres  40  centimètres  
 de  longueur sur  6  mètres  et  3  mètres  de  largeur; 
   elle  est  soüteniïe  par  six  piliers  carrés.  
 Cinq  autres  sallés Ont  2 mètres 30  centimètres.  
 Au  fond  de  l’une  est  î’entréé  d’une galerie souterraine, 
   entièrement  comblée  par  les  sables  
 comme une partie de la catacombe. Le travail de  
 celle-ci  est grossier et paraît n’avoir  pas été fini.  
 Près d’elle est l’entrée d’une autre salle également  
 comblée : aü rapport des habitans,  il doit exister  
 dans cette dernière un chemin souterrain communiquant  
 avec les ruines d’Omm-Beydah, quoiqua  
 une distance  d’un  quart de lieue.  Aux  environs  
 de cesmonumens et plus  haut  sur la montagne,  
 sont de petites  inscriptions grecques,  négligemment  
 gravées  sur le  rocher,  et que je  copiai *. 
 *  Consultez le Voyagea l’oasis de Syouah,  pl. VII,  fig,  12. 
 La  troisième  catacombe  (en  s’élevant  sur  la  
 même  montagne )  est  d’un  travail  supérieur  à  
 celui  de  la première  :  elle  se  compose  de  cinq  
 pièces;  sa profondeur  est de  11  mètres  71  centimètres. 
   La  pièce  d’entrée  était  ornée  de  six  
 colonnes  aujourd’hui  détruites ;  les  chapiteaux  
 restent  seuls,  suspendus  au  plafond  :  la  porte  
 extérieure du sanctuaire est ornée de la corniche  
 et du  tore  des Égyptiens,  avec  le  chambranle ;  
 mais  on  n’y  voit  aucun  hiéroglyphe.  Tous  ces  
 hypogées  sont bien inférieurs  à  ceux de la haute  
 Égypte.  Diverses  parties  de  la  montagne  ont  
 été taillées par  les  anciens,  probablement pour  
 l’exploitation  des  matériaux  qui  ont  servi  à  
 élever  les  édifices.  Du  sommet  du Drar-Abou-  
 Beryk,  on  aperçoit  tout  le  canton  de  Syouah,  
 Je   cherchai  de  là  à  voir,  à l’aide  d’une  bonne  
 lunette,  les  ruines  d’Omm-Beydah,  que  le  
 fanatisme  des  habitans  de  Syouah  prétendait  
 me  cacher ;  j’eus  le  bonheur  de  les  découvrir  
 au  milieii  d’un  bois  touffu  de  palmiers.  Ma  
 satisfaction  était  bien  incomplète,  car  la  distance  
 rendait  confus  tous  les  objets;  cependant  
 ces  restes  me  parurent  gigantesques.  
 D’énormes  linteaux  couvraient  des  parties  de  
 murailles  :  on apercevait des troncs de colonnex