trois piliers carrés, couverts de soffites, et
présentait quatre grandes portes ; .mais cette
idée de construction fut changée, même avant
que les hiéroglyphes eussent été sculptés sur
les piliers. En effet , íes dessins se suivent
parfaitement su les piliers et sur ces portes
murées. On n a conservé qu’une petite porte à
I extrémité occidentale. Les murailles sont sculptées
en relief ; les sculptures des soffites seulement
sont creuses : mais tout est rempli de
sable et de pierres.; tellement qu’on ne peut
prendre le dessin des figures, qui d’ailleurs ne
diffèrent point du style et des formes si connus
en Egypte.
On entre, par la petite porte, dans une pièce
à-peu-près carrée, au milieu de laquelle est une
colonne à pans, portant les soffites : un est encore
en place, avec trois pierres du plafond, dans
la partie nord-ouest. Celle du nord-est ne paraît
pas avoir été couverte, si l’on en juge d’après
une partie de corniche ; on peut présumer que
c était une petite cour. Dans la partie occidentale
de cette cour , il y avait une porte communiquant
à une autre salle sans sculptures ; et de
celle-ci, autant qu’on peut le conjecturer vu
1 encombrement, on pénétrait dans deux cabinets
formant l’angle nord-ouest du temple. On
aperçoit une partie de l’intérieur par une brèche
pratiquée à l’extrémité. Au moyen de cette
brèche, j’ai pu voir et mesurer ces cabinets : lest
plafonds sont peints, mais non sculptés ; ils renferment
des signes hiéroglyphiques, d’un travail
aussi soigné et aussi fin que ceux du temple
de l’ouest. Les murailles, sur deux faces extérieures
du temple, sont brutes,; les pierres, au
lieu de former un parement uni , sont plus ou
moins saillantes. On peut s’étonner de ce que
le temple était dans l’angle de l’enceinte, jus-
qü’à le toucher, et non au milieu : cette enceinte,
construite en terre et en briques crues, a 64 mètres
en carré.
Dans la partie occidentale du portique du
temple, se trouvent les restes de deux montans
de portes, appartenant sans doute à la muraille
d’enceinte dirigée de l’est à l’ouest. J e me contentai
de lever un plan de ce lieu et de dessiner
les vues des ruines , ne pouvant pas entreprendre
des fouilles r ouvrage qui m’aurait retenu
trop long-temps. ( Voyez la topographie
de Semneh, vol. II, pl. X X III, en f , g. ) De là,
la vue s’étend, au nord, sur le N il, qui fait un
coude dans l’ouest ; le fleuve présente çà et là