de hauteur d assise, et peu liées entre elles : c’est
la manière de construire usitée en général chez
les Egyptiens.
Devant la façade orientale du pylône, sont
des figures en relief, tenant d’une main le sceptre,
et de l’autre la croix à anse.
Sous la porte, on remarque un tableau qui
présente quelques petites figures hiéroglyphiques
: sur la façade occidentale du pylône , il
y a deux figures, dont l’une tient d’une main
la croix à anse, et de l’autre le sceptre, qu’elle
présente à Orus ; ce sujet est répété trois fois.
On voit là des bas-reliefs représentant une
façade de temple, une barque dans le genre de
celle qui est sculptée à Éléphantine, et un grand
nombre de petites figures groupées ; mais le
mauvais état de tous ces débris ne me permit
pas de les dessiner. Du reste, le style et les sujets
ne diffèrent point de ceux qui abondent en
Egypte. I
Le portique présente sept colonnes qui sont
encore sur pied ; elles sont élevées, et d’une proportion
élégante : il y en avait autrefois trente,
qui formoient une galerie couverte autour de la
cour. Des débris et des fondations indiquent
l’emplacement dès autres; le sol est couvert de
fragmens de colonnes, de soffites, de chapiteaux ;
mais tout cela est dans un état complet de
délabrement. Chaque colonne offre des tableaux
d’un mètre carré , où sont tracés des caractères
hiéroglyphiques ; je dessinai ceux qui étaient
les mieux conservés. ( Voyez vol. I I , pl. X IV ,
fig. 3 à 6). En suivant les murs, on voit qu’il
y a existé des bas-reliefs ; mais on en aperçoit à
peine quelques faibles vestiges, soit parce que
les sculptures avaient été faites trop légèrement,
soit plutôt parce que le grès était trop friable.
Du portique, on passe dans la salle hypostyle,
qui se composait, comme je l’ai dit, de quarante-
huit colonnes semblables à celles du portique;
lesfondemens se sont affaissés. On trouve encore,
sur le sable, des tronçons de colonnes, de trois
et.de quatre assises, mais tout le reste a été emporté
, matériaux, so l, fondations même. Au
premier abord, je fus surpris de cet état du monument
; je m’aperçus ensuite que les fondations
de ce temple étaient en briques crues, et je reconnus
que la cause de la destruction devait être
attribuée aux eaux pluviales qui ont entraîné ces
fondations, et que celles-ci, au fur et à mesure,
ont été remplacées par les sables. Au moyen des
bases qui existent encore, je parvins, quoi