
 
        
         
		confus  d architecture  grecque  et de  style  égyptien  
 :  tout  est  absolument  détruit ;  les  hiéroglyphes  
 y  sont  en  petit  nombre,  et  d’ailleurs  
 tçliement  effacés  qu’il  est  bien  difficile  de  les  
 reconnaître. Le monument est en grès : sa façade  
 devait  être  tournée  vers  le  sud ;  je  cherchai,  
 mais  en  vain,  à  en  retrouver  le  plan.  Je  pris  
 une  vue  de  cette  petite ruine.  ( Voyez vol. H,  
 pl.  X V ,   f i g .   4 . ) 
 A quatre cents  pas plus avant dans le sud,  je  
 trouvai  la  place  d’un  autre  petit  monument,  
 dont  il  ne reste  guère que les  fondations. On y  
 remarque encore  des murailles en pierres sèches  
 et brutes,  telles  qu’ôn  les  a extraites de la montagne, 
   et  deux  petites  parties  de  colonnes  en  
 pierres  de  taille  :  on  n’y  voit  point  d’hiéroglyphes. 
   Cette  ruine  annonce  un monument  plus  
 récent  que  celui  dont je  viens  de  parler  :  elle  
 est entourée  de  décombres  de  murs  en  terre;  
 on  peut  conjecturer  qu’elle  indique  l’emplacement  
 d’un  ancien village  habité  par  les Coptes. 
 Après  avoir  examiné ces  ruines pendant  une  
 heure et  demie ,  nous continuâmes notre route;  
 Ic i,  le  sol est encore  primitif ; mais la  chaîne  de  
 montagnes voisine  qui  s’avance  dans  l’ouest est  
 de  grès :  près  et  en  face de  nous,  était  la montagne  
 d[e Doch,  qui  se prolonge sur le fleuve, et  
 forme  la limite  de  la  province  de  Sokkot  et  de  
 celle d’el-Mahas. A six heures,  nous étions près  
 de  cette  montagne,  au  sommet  de  laquelle  il  
 subsiste  quelques  débris  d’habitations  coptes  
 ou  musulmanes  :  la  ro u te ,  en  cet  endroit,  
 n’est  point  praticable  pour  les  chameaux,  tant  
 elle  est  escarpée  :  nous  la  tournâmes  dans  
 l’ouest. Le Nil, sur ce point,  est très-large  ;  à sa  
 rive  orientale,  se  trouve  le  village  de Maria %  
 riche  en  dattiers  ;  une  demi-lieue  plus  loin,  
 on  aperçoit  la  petite  île  d’Ochebeh**,  qui  est  
 dans  un  bon  état de  culture.  Revenant au N il,  
 en descendant le désert  qui  est  très-élevé , nous  
 découvrîmes, à une  lieue  et demie  de distance,  
 une  belle  ruine  :  des  colonnes  très-hautes  
 et  le  reste  d’un  grand  pylône  indiquaient un  
 beau temple  égyptien.  Comme nous  nous  proposions  
 de  visiter  le  rocher  de  Doch,  nous  
 allâmes camper à Solib ou Soleb ,\premier village  
 de Dâr  el-Mahas,  qui  consiste  en  quelques  habitations  
 éparses  sous un  petit bois  de dattiers,  
 et  dont  le  site  est  très-agréable.  Nous  avions  
 marché  pendant  six  heures. 
 Je   profitai du reste du  jour pour visiter le ro* 
 * Autrement  Irau.  **  Ou Ocheb.