n’avions pour boire qu’un seul vase ; c’était une
espèce de bouteille de terre qu’on se passait de
1 un à 1 autre. S asseoir à terre les jambes croisées
et manger avec les doigts, n’avait rien qui
me i epugnat ; mais j avoue que je préférai d’attendre
la fin du repas, et de me faire apporter un
peu deau dans laquelle j’écrasai quelques dattes
fraîches pour lui oter sa crudité ; car je savais
que les eaux stagnantes du pays occasionnent
beaucoup de fièvres. Le eheykh Moussa me pria
de l’excuser, s’il ne me donnait pas de café,
parce qu’il en était privé depuis long-temps : je
partageai avec lui ce qui m’en restait, et nos
Arabes en apprêtèrent pour tous les assistans.
Après le repas, nous sortîmes accompagnés de
Moussa et dune multitude de curieux, et nous
allâmes visiter quelques anciens hypogées situés
dans le désert, tout auprès du village. Ces catacombes
sont petites et comblées de sable:
j’aurai occasion d’en parler plus en détail.
L’oasis a sa plus grande longueur dans le sens
de l’est à l’ouest*, e t elle est séparée en deux
parties par une montagne dirigée nord et sud.
Dans la partie ouest, où nous arrivions, et qui
est la plus riche, sont deux villages nommés el-
Et non du sud au nord, ainsi que l’a rapporte' M. Belzoni.
Qasr et el-Bâoueyt ou el-Bâoueyty. Dans la partie
est , sônt deux autres villages et un hameau ,
appelés Zabou ou ez^Zabou, el-Mendych ou el-
Mendicheh, et el-A’gouz ou el-A’gouzeh.
J ’étais impatient de connaître les antiquités
du lieu : je sollicitai le cheÿkh Moussa de m’y
conduire, malgré le peu d’importance des hypogées
que j’avais vus jusqu’alors, même en
comparaison de ceux de Syouah déjà si inférieurs
à ceux des bords du Nil. Le eheykh
adhéra à ma demande, et, le 2 janvier, je me
dirigeai avee lui par un étroit sentier, qui nous
mena jusqu’à un petit arc de triomphe d’archi-
teetureromaine. J ’arrivai sous une muraille élevée
, bâtie en assises réglées et surmontée d’une
corniche : après l’avoir examinée, j’affirmai devant
le eheykh qu’il y avait d’autres antiquités
à voir ( car il faut souvent avec les Arabes
employer ce moyen pour savoir la vérité ),
et il convint qu’il y avait des ruines près du
village d’eï - Mendÿeh, dans la partie est de
l’oasis. Je voulus les voir avant de commencer
mon travail, et je retournai au village pour faire
charger mes chameaux. Les cheykhs Moussa
et A’bdallah montèrent à cheval pour nous accompagner.
En sortant du Q a sr, nous passâmes
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