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 lieue,,  au  sud  du  premier,  et  plus  petit.  Les  
 jardins,  les  dattiers,  sont  la  plupart  enclos  de  
 petites  murailles  formées  de  fragmens  de  sçï  
 unis  au  sable et posés sans ordre. Ces muraiïles  
 très-minces  et  souvent  à  jour,  paraissent  au  
 premier  coup-d’oeiï  hors  d’état  de  se  soutenir;  
 mais  en  approchant  on  reconnaît  son  erreur,  
 et  Ton  est  étonné  de  voir  ia  solidité  qu’elles  
 acquièrent,  lorsque  ïa  pluie  ou  l’humidité  a  
 soudé  tous  ces  fragmens de  seh  
 Je  reprends ïe fil  de mon  récit. 
 C H A P IT R E   VII. 
 Nouvelles instances pour aller à Omm-Béydah,  et  troisième refus.  
 — Aventure  de  Browne  à  Arachyeh.— Aiidjelah.- 4  Pre'sens  
 faits aux cheykhs. — La permission est enfin açcorde'e. — Description  
 des  ruines.  ■— Superstition  des  habitans  au  sujet  de  
 leurs  sources.  ■—  Destruction  du  monument  par' un  tremblement  
 de  terre. — Arrivée  d’une  caravane.  —  Longitude  du  
 lieu. — Départ de Syouah. — Difficulté pour calculer le pas  des  
 chameaux. 
 L e  19  de  décembre,  je fis  encore demander  
 au divan la permission  de visiter Omm-Beydah ;  
 rtiais je ne fus pas plus heureux qu’aux audiences 
 précédentes;  tous  les  cheykhs  s’y  refusèrent,  
 Chaque  jour,  je  sollicitais^Kourôum  de  me  
 conduire  au lac Arachyeh ; mais il me  déclarait  
 la   chose  impossible,  assurant  que  nous  serions  
 vus  des  gens  de  Syouah;  que  d’ailleurs  notre  
 absence seule leur donnerait des soupçons. Tant  
 de fois trompé par les Arabes dans mes courses,  
 |e   craignais  dé  l’être  encore  cette  fois,  et jin terrogeai  
 d’un  autre  côté  :  on me  répondit  de  
 même  que Koüroum.  Sur  ces entrefaites,  quelques  
 Arabes  étant arrivés  de  l’oasis  d’Audjelah,  
 j’appris  aussitôt  qu’ils  avaient été  pillés  par des  
 Bédouins,  et  qu*e  la  route  en  était infestee.  Ce  
 rapport était-il  conforme à la vérité ?  Pouvais-je  
 m’en rapporter à mon interprète,  qui connaissait  
 tout le  désir que  j’avais de visiter cette oasis ,  et  
 qui,  fatigué du voyage, excitait déjà ma défiance.  
 Malheur au voyageur à qui il arrive d’avoircontre  
 lui, non-seulement les indigènes, mais encore ses  
 interprètes, qui souvent feignent de  solliciter ce  
 qu’il desire,  tandis qu’au contraire  ils  le lui font  
 refuser, afin de s’épargner des peines! Ce fut alors  
 que  je  sentis  tout  l’avâiitage  de  parler  un peu  
 ï’arabe ;  j’interrogeai moi-même les gens de cette  
 'caravane,  et  leurs  réponses  me  firent  voir  que  
 cette fois on ne m’avait pas trompé. II n était que