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 PREFACE. 
 L a  contrée  qui,  avec  i’Inde,  partage  le  titre  de  
 berceau  des  arts  et  de  la  civilisation;  cette Égypte,  
 si  féconde  en  souvenirs ,  qui  dans  tous  ies  siècles  
 attira  i’attention  du monde  savant,  a  enfin  été  parcourue  
 dans  tous les  sens  par des  observateurs  amis  
 des  arts.  Iï  est  glorieux  pour  ia  France  d’avoir,  la  
 première,  dirigé leurs pas  vers  cette  terre classique,  
 et  d’avoir  oifvert  ia  mine  où  ï’on  a  puisé  depuis  à '  
 pleines  mains.  H  y  a  plus  de  cent  vingt  ans  que  
 Louis XIV  conçut  le  projet  d’y  envoyer des  savans  
 pour y faire  dés  découvertes;  ils  s’avancèrent  jusqu’à  
 Sennâr*. Ce monarque, protecteur éclairé des sciences,  
 voulut aussi donner au voyageur Bruce un témoignage  
 de sa genereuse bienveillance,-en lui faisant parvenir  
 un  quart  de  cercle dans  ces régions lointaines. 
 De  notre  temps,  les  Volney,  les  Sonnini,  les  
 Denon,  avaient  déjà  soulevé  le  voile  qui  dérobait  
 encore  aux  regards  des  Européens  la  plus  grande  
 partie des  richesses scientifiques de l’Égypte,  lorsque  
 les  savans  attachés  à  la  mémorable  expédition  des  
 Français dans ces contrées, vinrent l’écarter tout-à-fait.  
 Rien  de plus propre  que  leur magnifique  ouvrage  à  
 donner une connaissance exacte de l’antique domaine  
 Page 303 ,  voï. II.