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 Drovetti,  que j’eus  connaissance  de  ce  canton,  
 dont  les  habitans  m’avaient  caché  l'existence.  
 Sur  son  territoire et dans  le  voisinage,  il existe  
 des  restes  assez  étendus  d’édifices  antiques,  en  
 partie  bâtis  en  pierre,  et  qu’on  suppose  avoir  
 été  des  tombeaux : ils portent des frises  de style  
 grec  mêlé  d’ornemens  égyptiens. 
 A l’est de Syouah, en entrant dans cette plaine,  
 sont  les  ruines  d’un  temple  nommé  Qasr-G fichant; 
   et  dans  la  plaine  de  Mahaoueyn,  entre  
 les  deux  chemins  qui  conduisent^de  Garah  à  
 Syouah,  on voit celles d’un  petit monument,  et  
 des tombeaux  taillés dans  le  rocher *. 
 On  m’a  rapporté  que  dans  l’ouest  d’el-Garah  
 el-Kamyseh,  en-deçà  des  montagnes ,  il  existe  
 encore  quelques  pièces  de  terre et  des  dattiers  
 de  peu  de  rapport. 
 La nature  du  terrain productif est une  argile  
 sablonneuse  ;  mais  tout  le  sol  du  vallon  est  
 pour  ainsi  dire miné  par  le  sel,  qui  s’y  montre  
 de  toute  part  :  les  environs  de  I’oàsis  en  sont  
 couverts.  Ce  sel  est  comme  aglutiné  avec  les  
 sables,  et  avec  les  terres qu’il soulève  et boule- 
 Pour  ces  antiquités,  consultez  le  Voyage '  à  l ’oasis  de  
 Syouah,  &c.,  page  19  et  planche  VIII. 
 verse  :  il  a  souvent  l’aspect  de  certaines  laves,  
 et  il  s’écrase  avec  bruit  sous  le  pied  comme  
 de  légères  scories.  Les  lacs  sont  tous  d’eau  
 salée;  et,  chose  étrange,  au  milieu  de  ces  
 vastes  couches  de  sel,  il  se  trouve des  sources  
 d’eau  parfaitement  douce ;  elle  s’écoule  dans  
 de petits ruisseaux  qui  serpentent  soùs des bosquets  
 touffus  de  palmiers,  et  porte  dans  les  
 jardins  l’abondance  et  la  fertilité. 
 La  partie  nord  et  nord-ouest  du  canton  est  
 fermée  par  une  chaîne  calcaire,  dont  on  peut  
 évaluer  l’élévation, à  100  ou  200  mètres;  ce  
 calcaire  est  souvent  eoquillier ;  ses  couches  
 présentent  généralement  des  huîtres,  des  vis,  
 des  peignes,  des  cames -  et  autres  fossiles.  
 L’autre  partie,  du  vallon  est  fermée  par  un  
 désert  qui  s'élève  en  pente  douce  et  borne  
 l’horizon.  Les  habitans  me  dirent  qu’autrefois  
 ils  avaient  exploité  une  mine  de  soufre  située  
 dans les montagnes à l’ouest; mais que la jalousie  
 excitée  continuellement  entre  eux  par  le  .partage  
 du produit de cette exploitation,  avait causé  
 des querelles  sanglantes,  et  porté  le  deuil  dans  
 les premières familles ;  ce qui les avait  décidés à  
 combler la mine. 
 Le  pays contient plusieurs  sources  d’eau  mi