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 puits  d’eau  douce  creusés  dans  le  roc ;  c’est  
 probablement  l’ouvrage  des  anciens  qui  habitèrent  
 cette  valiée;  elle  est  aujourd’hui  déserte  
 et  envahie par les  sables. 
 A trois  lieues  au  nord  de  cette  ruine  est un  
 autre  château romain,  plus fortifié,  inâis moins  
 étendu que ie  précédent  :  il  est  aussi  de  formé  
 carrée;  il est long  de  12  mètres  sur  11  mètres  
 10  centimètres,  et il  a 7 mètres 50  centimètres  
 d’élévation ;  ses murs  sont  épais  d’un  mètre  85  
 cëntimètres.  II  n’a  qu’une  seule  porté  voûtée,  
 pratiquée  au  sud :  aux quatre angles  de  ce mor  
 nument  sont  des  massifs  cylindriques ,  à l’imi-  
 tàtion  des  tores  des  temples  égyptiens  :  étant  
 fort  gros  dans  ce  bâtiment,  iis  donnent  de  la  
 solidité à l’édifice. De même que dans le premier  
 château,  on  avait  ici pratiqué ,  dans  l’épaisseur  
 des  murs,  dé  petits  chemins  hauts  de  deux  
 mètres.  Des  décombres  en  remplissent  l’intérieur, 
   où  i’on  voit  de  petites  pièces  voûtées;  
 l’extérieur  est  assez  bien  conservé.  A  un  petit  
 quart de iîeue au nord de ce second château,  on  
 en rencontre un troisième de même nature,  construit  
 sur un  rocher  qui  s’élève  au-dessus  du  niveau  
 du  soi :  il  a  quelque  apparence,  et  on  le 
 découvre  de loin ;  on  ïé nomme  Qasr Gebel el-  
 Sont.ÏÏ n’y  à point de boyaux pratiqués dans ses  
 murailles : on  n’y  trouve qu’une  seule porte,  au  
 sud,  et,  dans  son  intérieur,  six  chambres  qui  
 étaient voûtées ;  il  est  possible  qu ii y eût un second  
 étage : de même que les deux premiers ,  ses  
 angles sont flanqués de tours.  Le  mur  dé  ï’est  
 s’est écroulé; les autres ont encoré 10 à 12 mètres  
 d’élévation  ( voy.  le pían,  vol. H ,  pl.  X L I I ,  
 fîg.  3  ). Nous campâmes près  de  là,  après une 
 marche de dix  heures. 
 Le  5,  nous partîmes  à  5 fleures  trois  quarts.  
 A  une  lieue  de  distance,  nous  trouvâmes une  
 source  d’eau  saümatre  au  milieu  des  sabiésí,  
 des doüms,  des dattiers sont épars  çà et là  dans  
 cette  vallée,  et  y  prospèrent,  quoique  abandonnés. 
   Après  trois  fleures  de  marche,  noua  
 atteignîmes la chaîne de montagnes qüi longeait  
 notre  route vers  l’est ;  nous  marchâmes  encore  
 deux heûres  avant  d’y  gravir.  Après  avoir observé  
 mon  baromètre,  je  montai  pendant trois  
 quarts  d’heure.  Ces  montagnes  sont  calcaires,  
 tandis  que  le  sol  de  la  vallée  est dè grès.  Arrivés  
 au  sommet,  nous  nous  trouvâmes  sur  un  
 vaste  plateau  d’où  l’horizon  ne  nous  échappait  
 qu’à  une  très - grande  distance.  Cette  chaîne