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 jointe  à celle  des  trois  autres  villages,  monte  à  
 deux  mille  quatre  cents  habitans  pour  toute 
 I oasis,  autant  qu 011  peut  l’évaluer  approximativement. 
 La partie occidentale est beaucoup plus riche  
 et  plus  agréable  que  celle  de  Zabou,  quoique  
 moins étendue; son circuit est de 12,000mètres environ. 
  Lapartie au nord du Qasr est sur-tout très-  
 boisée ; c’est une terre couverte, en toute saison ,  
 d’une épaisse végétation : depuis la fin de janvier,  
 les abricotiers étaient en fleurs. Un grand nombre  
 de  rigoles portaient l’eau  sur  les  terres ,  où  elle  
 serpentait  entre  des tapis  de  verdure,  sous  des  
 bois  épais de palmiers et d’abricotiers. De  belles  
 treilles, des pêchers,  des citronniers et des orangers  
 ajoutent à la richesse de cette campagne et en  
 font un séjour enchanté. Quel charme  cet aspect  
 délicieux  fait éprouver  au  voyageur  qui  vient  
 d’essuyer les fatigues et les privations  du  désert,  
 et qui a souffert le tourment cruel de la soif,  lorsqu’il  
 trouve  tout-à-coup ,  au milieu  de  ces mers  
 de sable, des  lieux rians et fertiles,  des  sources,  
 qui ne tarissent pas,  et des fruits en abondance ! 
 II est facile de concevoir,  quand 011 a joui d’un tel  
 contraste,  les  descriptions pompeuses  du  jardin 
 des Hespérides,  et les fables  dont les  poëte.s ont 
 -embelli leurs tableaux. 
 Le  sol  de  la  petite  oasis  est  une  argile  sablonneuse  
 ;  le  sel marin  y est répandu avec profusion; 
   l’ocre  rouge  y  abonde  aussi;  cet  oxide  
 de  fer  se montre  presque  par-tout  à  la  surface  
 du  sol.  La  plupart  des  eaux,  sur-tout  celles  
 d’el-Mendych,  en  sont  chargées ,  et  l’on  y  remarque, 
   à la  surface,  les  couleurs jaune,  noire,  
 irisée, &e.; malgré cette apparence, l’eau est une  
 des meilleures du canton. Les habitans me dirent  
 que presque tous les ans,  au mois  de  janvier,  il  
 tombait  un  peu  de  pluie.  Leurs  sources  sont  
 presque  toujours  à  la  même  hauteur, '  toute  
 l’année ;  cependant il  y  a une petite  diminution  
 en été.  Quelquefois, mais rarement, des nuées de  
 sauterelles se précipitent sur les arbres., mangent  
 et  détruisent to u t,  comme  sur les  bords du Nil ;  
 on est étonné que le désert immense qui entoure  
 l’oasis  ne  soit pas  une  barrière  contre  ce  fléau.  
 II est à remarquer  que  les sauterelles y arrivent  
 toujours  du sud,  comme  en Egypte. 
 Le 3 , il s’éleva un  différent entre mes gens et  
 des Arabes  d’el-Bâouey t ; notre guide arabe  était  
 retourné  à  son  village  et  en  avait  amené  cinq  
 autres hommes, tous armés déHbâtons; ils vinrent