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 changent daspect  sur  les  deux rives  du fleuve;  
 leur  forme  est  conique,  et  elles  soiit  partiellement  
 isolées.  En  descendant;  nous  rencontrâmes  
 le village de F a ra s,  situé  sur  l’une  
 et  I autre  rive  du Ni! *  :  pn  y  trouve quelques  
 hypogées  et des momies. 
 Après sept heures de marche, nous campâmes  
 à  Serrah,  lieu qui consiste en  ün petit  nombre  
 de maisons à murs  très-inclinés ,  et  qui  ont plus  
 d apparence  que  les  constructions  des  autres  
 villages. 
 Le  7,  nous  longeâmes  encore  le  Nil ,  en  
 marchant  sur une vaste  plaine  qui  s’élève  dans  
 1 ouest,  et  d où  ion  découvre  quelques petites  
 montagnes  :  sur  la partie  droite  du  fleuve,  la  
 chaîne  est  toujours  voisine  du rivage.  Ici,  sont  
 les  villages  d’Echqeh  et  Debeyrah.  Au  sud,  
 on  aperçoit  beaucoup  de  dattiers.  A  midi,  
 nous  nous  arrêtâmes à Arguy,  au-dessous de la  
 cataracte  dOuady-Halfah,  après  avoir marché  
 quatre  heures.  J  esperais  y  trouver  quelques  
 pi ovisions  et  un  chameau  dont  j’avais  besoin.  
 Nous  prîmes plusieurs hauteurs  méridiennes  et 
 Cest  une  circonstance  qui  se  retrouve  très-fréquemment  et  
 qui est digne de remarque.  Voyez plus haut. 
 des  distances  de  la  lune au  soleil ,  qui  placent  
 Arguy  à  2 1 °  57'  49"  de  latitude  nord,  et  à  
 28° 58' 30" de longitude est. 
 CHAPITRE  XIX. 
 Ouâdy-Halfah. —Batn el-Hadjar.— Produit du pays des Barâbrah ;  
 usages,  industrie  ,  nourriture.  —  Position  géographique  
 d’Ouâdy-Halfah.— Cataracte ; efforts dupachapourÿ faire passer  
 des  barques. —Ruines  chrétiennes.— Absyr, Ahdoum, Ourou-  
 nârti  et  autres  îles. — Forteresses. — Fleuve  encaissé ;  pays  
 escarpé  et  sauvage.  —  Roches granitiques. — Semneh  et  ses  
 monumens. 
 L e  8  décembre,  nous  étant  avancés  à  deux  
 lieues et demie plus  au  sud ,  nous  nous  arrêtâmes  
 en  face  du village  d’Ouâdy-Halfah.  J e   desirais  
 y trouver un  nouveau guide ;  car celui que  
 j’avais pris à Darâou ne connaissait  bien  le pays  
 que  jusqu’à  l’endroit  où nous étions  parvenus,  
 et  je  m’exposais  avec  lui  à  commettre  de  fréquentes  
 erreurs,  tant  sur  la  route que sur les  
 noms dés lieux que je m’attachais à recueillir avec  
 exactitude*. Pour faire venir une barque de l’autre 
 Voyez , à la  fin de l’ouvrage, lecatalogue des  noms de lieux en  
 français  et  en arabe.