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 nourriture  des  animaux,  qui  sont  d’ailleurs  en  
 petite  quantité ;  les  habitans prétendent  que les  
 chameaux n’y vivent pas ;  ils en élèvent peu.  Ils  
 ont des vaches  et  des  buffles ,  mais  en mauvais  
 état ;  l’animal  le  plus  commun  est  Fane  :  on  y  
 trouve  des  chèvres,  quelques jumens  et peu  de  
 moutons ;  ces  bestiaux  y  vivent  difficilement ;  
 ceux que l’on consomme sont apportés des bords  
 du  N il,  ainsi que les poulets et les  pigeons.  Les  
 gazelles sont assez  communes aux environs ;  on  
 y voit des baqarah (boeufs  ou vaches sauvages),  
 des  loups  et  des  renards;  les  couleuvres  sont  
 très-multipfiées. 
 En  faisant mes  recherches autour  de  ces  villages, 
   je trouvai,  comme  à el-Mendych,  beaucoup  
 d’anciens aqueducs;  dans la  partie  sud  du  
 village,  de.  Qasr,  j’en  comptai  plus  de  tren te,  
 venant  la  plupart  du  sud,  comme  ceux  d’el-  
 Mendych.  L^a plus grande source est une source  
 d’eau chaude sulfureuse *, située  entre le  village  
 du  Qasr  e ts celui  d’el-Bàoueyt,  tout  près  de  
 l’extrémité ouest de ce  dernier :  quatre conduits  
 souterrains apportent leurs , eaux dans une  vaste  
 excavation ,  en  partie naturelle ;  de  225 mètres 
 *  Voyez «n  a ,  planche XXXVII. 
 de  circonférence  et  de  12  mètres  de  profondeur; 
   au  fond,  elle est  tout-à-fait rétrécie  et  île  
 forme  qu’un  ruisseau où  descend l’eau des aqueducs. 
   Un  conduit  vient  du  sud,  u n   aütre  du  
 nord- ouest,  et deux d e l’ouest. Cette excavation  
 devait  être  autrefois  souterraine.  Deux  soupiraux  
 étaient ouverts jusqu’au sol ;  aujourd'hui, la  
 partie  qu’ils  occupaient  est  écroulée  et'  reriiplié  
 de  décombres  :  1 eau  vient  en  abondance  par  
 ces conduits,  sur-tout  par  celui  du  sud ;  elle né  
 séjourne  point  dans  l’excavation ;  le  sol  ayant  
 une  forte  pente,  elle  forme  un  Courant rapide.  
 Les  conduits de  l’aqueduc sont en grande partie  
 comblés;  jê  n’ai  pu y pénétrer ni connaître leur  
 étendue.  Les  habitans  du  village  assurent  que  
 c’est l’ouvrage des koufâr, c'est-à-dire,  des païens;  
 mais ils  ne peuvent dire d’où vient l’eau. Auprès  
 du  ruisseau ,  sont  quelques  palmiers  de  haute  
 taille et  des  arbrisseaux  qui couvrent  ses bords. 
 Le  8  février, j’observai que la température de  
 l’eau des conduits de  l’otiest était, à  cinq heures  
 du  soir,  à 33°, 8, et  dans les deux  autres,  de  30*  
 seulement ; l’air était dans le mêmé temps à 17°,2. 
 Je  dessinai  une  vue de  cette  excavation1 singulière*; 
   nous prîmes, M. Letorzec  et moi,  ufl‘ 
 *  Voyez  vol.  II,  planfchè 'XXXVIII, fi g.  1.