
» Aaifant an Taureau , nu attachant un Bélier-, du tenant dans fes filets un
“ |EaiK* PoifTon. Ces-Signes lies différentes parties de l ’année donnèrent lieu
" a -^’Hiftokes. L ’Empire d’Éros embraffa le C iê l & la Telle . O u i
“ Potlvoït douter après cela qu'il ne régnât jufqu’au fond de l’humide Élé
* mèn40 des travaux de chaque faifon , jointes au flambeau
y nuptial, pafferent pour les monumens de fesvictoires. Il avoit défarmé
tous les Diéux , & leurs attributs dans fes mains devinrent la matière du
” a mage des Poètes, puis des profondes réflexions des Philofophes mille
" rois plus ridicules là-deflus que les Poètes. ‘ ’
] J’ Cette coutume de tranfporte'r p'roceffionellement des Figures fymboli-
» ques, & de les placer ou fur les portes de ceux qui prënoient part à la fête
- ou dans le lieu de la ftation, a fait regarder par la fuite l ’arrivée des Figures
” , Putatives comme une vifite des Dieux. De-là les invitations à Céres de
" j Iter L grange ; a Pan de venir jetter un regard favorable fur les petits
" troupeaux ou de s’en aller fans leur nuire 5 à Vénus & au jeune Porte-
flambeau, qui laccornpagne, de fe tranfporterdans telle ou telle maifôn.
Il n clt pas difficile de s appercevoir, à ce difeours, 1°, qUe lTfîs dont il eft
queftion, eft la meme qui ailleurs s’appelle Vénus ; 1». que le Compagnon
=quon lui donna n efl autre que ce que nous appelions Cupidon, & ce que
les Anciens appelierent ou Hymen, ou Éros, ou, ce qui eft la même chofe
1 Amour ; 3 que tout venant d’une affiche fymbôlique , montrée au Peuplé
pour 1 inftruire de ce qu il devoir favoir pendant le cours de l ’année il a fallu
? Ul Ct!i kA FigurefG ou donner différens fymboles fubaîternes &
fubordoiuies a la meme Figure qui école le fymbole principal, pourdéfigner
chaque chofe en particulier, & les-différens temps où l’on devoir agir : 4° L ’il
a fallu par confequent montrer ces Figures, tantôt avec les ailes des Vents
tantôt avec la fléché du S a l a i r e , tantôt montées fur le Taureau, tantôt Car
un PoifTon, tantôt fur un Belier, tantôt avec un flambeau allumé, tantôt
avec des fleurs, des feuillages ou des raifins , & tantôt avec d’autres attributs
V e n f Sl'-gf epdAUiZ ° d? ? U^ aUX Saifons de I W e > aux Moiffons, aux
Vendanges, a la Pêche à la Chaffe, à la Guerre, 8cc. j qu’il n’eft pas
Turprenmt que les Peuples ayant une fois oublié la lignification de tous fes
objets, & s étant avifé de prendre les Figures principales & accefToites pou
des D iv im t« , on ait fan de ces Figures autant de Dieux , qu elles a v o ic n ïïe fil l ° TeS dlffete^ 1 cîualnfîIon alt falt le Cupidon, qui portoit la foudre ,
fils de M j,rS &-ce L! tqU1-P0fit01t enmâmdeS afmeS défenfives hls de Mars, & c ., & qu enfin on ait cru que, s’il n’y avoir qu’u&n oCfufepnidfiovnes,
un Eros, un Amour, „» Hymen, ce Dieu avoir iombarm & 3 » !
es a u r a Dreux, dont il portoit les attributs j qu'il avoir vaincu, dis-je, Apol-
Ion puifqu il avoir ion arc & fes üdebes, Jupiter puifqu'il lui avoit enlevé fa tV I ?CfCt“ P'S»'1 ■“»“ la coupe, Hercule SS
L T f ?■ ” “ ? ” ; “ 5 de> “Il C « recevra encore „» K g Ï Ï
lo r i^ iê de Vénus. " T “ ' ° “ f e ds " P g U e
Les D ieu x Cupidons de ÎHifloire ou de la Fable.
Si la Fable annonce plufieurs Divinités fous le nom’ de. Cupidon c’eft
ffilo n 1 65 1 P n S c,anj l7 I ° n S ln e ’ C i c é r o n e n reconnoiffon trois. Le premier
félon lu i, etoit fils de Mercure & de Diane première ; le fécond fils de Ma«
& de Vénus fécondé ; le troifième', qu’il nomme Anteros , d’après les Grecs ,•
étoir fils, à ce qu’il croit, de Mercure & de Vénus troifième. Selon Plutarque
8c Ovide, il y avoit un Cupidon célefte, né de Jupiter 8c de Vénus : il prefi-
doit au bel Amour ; mais il y en avoit auifl un terreftre, fils de l’Érébe & de la
Nuit - celui-là étoit le Dieu des Amours illégitimes Sc honteux. O n en compterait5
beaucoup d’autres, fi on vouloir en croire la Mythologie qui leur donne
à chacun des pères 8c mères à fon gré. Il s’en trouverait encore davantage
s’il falloit les compter par les différentes formes., figures, attitudes & fonctions,
qu’on leur a données, & félon les fymboles & les attributs que leur
prêtent la Numifmatique Sc plufieurs autres anciens Monumens. Enfin les
Médailles de Tarante nous apprennent que la forme, la monture 8c les attributs
de cette Divinité ont pafle à quelques Perfonnages illuftres..
Les Cupidons fu r les Médailles.
Généralement parlant, le Dieu ou les Dieux qu’on nomme Cupidons,
font repréfentés fur les Monnoies antiques, ou en Bufte , & alors on leur a
donné deux ailes, comme dans les Médaillés de la Famille Égnatia ; ou en ^
Statue, & pour lors ce font des enfans qui jouent, fautent , badinent, nagent
ou fe promènent fur les eaux. Tantôt ils font montés fur une Chèvre
ou flir un Bélier, comme dans les Monnoies de la Famille Fonteia ; tantôt
c’eft fur un Dauphin, comme fur celles de la Famille Cordia 8c fur plufieurs
aucres ; quelquefois ils font placés derrière la tête de V énus, 8c ils lui nouent
fon collier, comme dans les Pièces de la même Famille Égnatia; d’autres fois
fis paroiffent traîner le char de leur mère, avec laquelle on les trouve de différentes
façons, fur plufieurs autres de ces Monumens. Montés fur un Dauphin ,
ils fecondoient Neptune, le Dieu des Eaux , 8c ceft dans cette iflee quon
leur a mis un Trident en main. Comme on a confacré des Temples a ces
D ieu x , on a repréfenté l’un d’eux à l’entrée ou au milieu d une Rotonde ,
fur un Dauphin, au revers de quelques Médailles de Marc-Antoine, frappées
dans la Colonie Julia Laus Conntrius, &c. : .ï ï ;
Nous les donnons de quatre façons : voyez la planche V I Ie. N°s. 39. 40. 8c
41.8c à la planche VIIIe. N°. 1. Premièrement, c eft un Bufte avec deux ailes,
un Arc 8c un Carquois rempli de flèches 8c attaché au dûs ou à l’épaule droite :
fecondement, c’eft: un Enfant monté fur une Chèvre ou plutôt fur un Belier ,
avec les deux bonnets des Diofcures au-deflus : troifiemement, on le voit,
n°. 4 1 , nager au-deffus des eaux, monté fur un Dauphin : quatrièmement,
deux autres volent à travers les airs, 8c rirent apres eux le char de Venus,
auquel ils font attelés : on les verra encore dans quelques autres attitudes, lorf-
que nous parlerons de Venus.
S e c t i o n X I I I .
D e là Déejfe Cyhèle, félon l'Èbriture Miéroglyfipue.
Voici encore une Ifis. C ’eft fans doute la même, dont nous avons parie
flans les Sections précédentes; mais fous un nom different, elle change d humeur,
de conduite 8c de moeurs. Pour la connoître il faut remarquer, i°.
qu’on expofoit la figure ou le fymbole d I f s en des temps différens, en diverfes
laifons 6c pour des Fêtes ou des Cérémonies qui n etoient pas les memes ;