
& i i . I e. C ’eft fa tête avec les tenailles derrière, comme dans la famille
jiurelia. i° . Sa Statue, forgeant un cafq'ue. 30 La même figure alfife forge
des armes, en préfence de Minerve. 40. C e Dieu paroît dans un Temple,
l ’enclume près de lu i, le marteau à la main droite, & un foudre de Jupiter
"à fa gauche : la légende de ce dernier revers e ft, Deo Volcano, au Dieu Volcan.
O n connoîtra affez les Cyclopes à la Defcription qu’on vient d’en faire ;
i l feroit inutile de les montrer ici.
S e c t i o n L I V .
D e s D i e u x a p p e l l e s l e s P a n t h é o n s .
Définition, origine oG forme de ces Divinités.
Le nom de Panthéons eft compofé de deux mots Grecs , favoir de Pan ]
qui veut dire Tous, & de T héos , qui lignifie Dieu. A in fi, par l’exprelfion
Panthéons , on veut marquer fous les D ieux ; ou du moins, plufieurs : c’eft
dans ce dernier fens qu’il eft pris dans la Numifmatique.
O n appelle auffi Panthéon ce Temple fameux de Rome , que Marc-
Agrippa fit bâtir à l’honneur de tous les D ieu x , félon. certains Auteurs, &
qu’il fit feulement réparer & embellir, félon d’autres.: C ’étoit une Rotonde
très-belle & très-riche , dans l’enceinte de . laquelle Ton avoit conftruit plufieurs
niches , pour placer les Statues des principales Divinités. Enfin le mot
de Panthéons, ou de Panthées, fe prend pour des; Statues , ou des figures, de
l ’un & l’autre fexe, qui, par la pluralité de leurs ornemens, de leurs attributs
ou de leurs fymboles, nous prefentent en meme-temps l’idée, de plufieurs
Divinités..,
Dans ce fens , les Panthéons ou les Panthées, appartiennent à la Numif-
marique, & on doit les faire connoître a ceux qui veulent parvenir a la Science
des Médailles. Sans une explication de ces fortes de figures, capable d’en donner
au moins une légère idée, on fe trouveroit furpris & embarraffé lorfqu’on
les rencontreroit fur les Médailles, où leur nom ne paroît jamais dans les
légendes. Auffi allons-nous rapporter ce qu’il y a de plus vraifemblable
fur ce qui les regarde. ;»
L ’origine des Panthées vient de ce que les Peuples , ou même les Particuliers
voulurent adorer tout-à-la-fois, & avoir dans leurs Temples & dans leurs
maifons plufieurs Idoles & plufieurs Dieux tutélaires. Pour n’en pas multiplier
les Figures & les Statues , ce qui eût été peut-être trop dispendieux & trop
embarraffant pour des Particuliers, on imagina de les repréfenter tous fous
une feule figure, dont, fuivant toute apparence, le fond etoit formé de la
Divinité, qui étoit l’objet principal du culte ; mais cette figure étoit ornée
& accompagnée des attributs & des fymboles de toutes les autres Divinités
que Ton adorait avec elle dans une même maifon , & fous un même to ît, ou
dans une même Ville & un même Temple ; de forte quelle les rappelloit
toutes à la mémoire de leurs’Adorateurs, lorfqu’ils vouloient implorer leur
fecours , ou leur rendre les honneurs divins.
D e là font venus les Penthées de différentes efpèces ; car on en voit fur les
Médailles des mafculins , des féminins & des mixtes. J’appelle Panthées maf-
culins les figures qui ne repréfentoient, par leurs attributs & par leurs fymboles
d’accompagnement, que des Divinités mafculines.
J’appelle
D E S T Y P E S D E S M É D A I L L E S 2.31
J’appelle Panthées féminins ceux dont la figure principale & fes ornemens I fymboliques appartenoient à des Divinités féminines. Enfin j’appelle Panthées
K mixtes ceux qui portoient en même temps les figures & les fymboles ou attri- I buts de quelques Divinités de l’un & de l’autre fexe. . On remarque dans ce I nombre des Empereurs ou des Impératrices divinifés.
Nous avons un Panthéon mafculin fur le revers d’une Médaille d’Antonin-.
Pie & nous le donnons a la planche X I e. n°. zx . C ’eft une tête de vieillard,
avec une greffe barbe & des cheveux affez longs. Cette tête a deux cornes
de Bélier fur les oreilles, le boiffeau fur le fommet ; des rayons femblent en
fortir & forment une efpèce de couronne radiale : il y a devant elle un
Tridenc , autour duquel eft un Serpent entortillé. La figure & les accompa-
anemens annoncent 'chacun une Divinité différente. La barbe épaiffe repréfente
Pluton ; les cornes de Bélier font de Jupiter-Ammon ; le boiffeau eft
de Sérapis ; les rayons défignent le Soleil ; le Trident, Neptune 3 enfin le
| Serpent, Efculape.
Nous trouvons des Panthéons féminins fur les Monnoies de la famille
Platoria. Ils repréfentent un bufte de femme , avec des cheveux artiftement
arrangés : cette figure a des ailes, comme la Viétoire ; un arc & un carquois ,
: ainfi que Diane 3 la couronne de Myrte affe&ée à Vénus ; un épie, fymbole
I de Cerès 3 une corne d’abondance , qui caraftérife la Déeffe de ce nom.
(Par-là , cePanthée féminin repréfente plufieurs Divinités féminines, au
nombre defquelles on pourrait compter la figure principale pour Ifis , par
la face , & pour Pallas, par le cafque & les cheveux : voyez le n°. 13. de la
même planche X I e.
Enfin M. l’Abbé Nicaife de D ijon , dans fa Differtation D e Nummo Pan-
theo, nous a donné une Médaille de l’Empereur Hadrien , donc le revers
f repréfente un Panthéon mixte , a plufieurs tetes & fymboles qui annoncent
î autant de Divinités , dont les unes font mafculines & les autres féminines. '
L ’A ig le , fymbole de Jupiter, y paroît avec fes ailes éployées. Elle porte
j fur fa tête Antinous fous la forme i ’Harpocrate , avec fon doigt fur la bouche,
& une corne d’abondance Jur le bras gauche : fur une des ailes de l’Aigle
on a placé Hadrien, fous la figure de Serapis ? avec le muid ou boifleau fur
j la tête , Symbole de cette Divinité 3 fur l’autre aile, l’Impératrice Sabine, fa
I femme , paroît avec la fleur de Lotus qui appartient a Ifis. Voila donc un
j Panthée mixte, compofé des figures & fymboles des Divinités de 1 un & de
j l’autre fexe. O n peut voir ce Panthéon mixte a la même planche X I e. n°. 14.
C ’eft par-là que nous terminerons 1 Article des Divinités que nous plaçons
I dans la première claffe.
A R T I C L E I L
Des Divinités de la fécondé claffe.
O b s e r v a t i o n s P r é l i m i n a i r e s .
Nous venons de voir les faux Dieux enfantés par 1 oubli & 1 abus de deux
chofes bonnes & même excellentes en elles-mêmes 3 c eft-à-dire, par 1 oubli
de la lignification des Symboles deftinés à repréfenter le vrai Dieu , & a
élever l’efprit & le coeur vers cet Être fuprême , & par 1 abus des figures de
l’Écriture Hiéroglyfique inventées originairement pour apprendre aux Peu-
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