
« i prefidarit a là Jûftice, les Unes dans une de fes parties, & les autres dans une
autre : dans là fécondé claffe, il femble qu’on ait rangé le Soleil la Lune
ou Appollon & Diane , Minerve f Vulcain ,‘ Neptune & Amphitrite dé
mu on fuppofe que Triton efb né : outre Cela on y mit Mars & Vénus* la
Crainte, la Frayeur & l ’Harmonie leurs filles, Cadmus ou on a marié à cette
dermere, Mercure, Bacchus, Hercule & plufieurs encore que la Fable a fait
naître les uns des autres, mais dont la généalogie n’eft établie que fur la fuc-
cellron des temps ou leur culte fut reçu.
L a Lybie eut aufli plufieurs Dieux , dont Neptune fut un des premiers &
des plus anciens. r
- Les Perfes n avoient ni Temples, ni Statues , ni Autels : ils blâmoient
ceux qui en avoient peut-etre parce qu’ils ne croyoient pas, comme les
Grecs, que les Dieux fulTent revécus de corpsfemblablesi ceux des hommes.
Ils adorèrent d abord Jupiter ;foùs ce nom ils entendoient toute l’étendue
des Cieux : ils lui offraient des victimes fur les hauteurs. Le Soleil la
Lune, la T erre, le feu , l’eau, les vents étoienr aufli pour eux autant de D i.
•vimres : a celles-la ils ajoutèrent dans la fuite la Vénus Célefte, qu’ils nommèrent
Mitra. 1
En Phénicie, on adoroit Baaltide, Aftarté, Melicarte, Mouch Chrvfor
Jupiter, Demarus A do d , D a g o n , Baal & Moloch : c’écoienr les mêmes
que Ion adoroir ailleurs fous les noms de D io n é , d’Aphrodite, de Vénus
d Hercule , de Pluton, de Vulcain, de Gères, &c.
'Cybèle & Athys fon amant,. autrement le Soleil & la Lune furent les
principaux objets de 1 adoration des Phrygiens. Avec Baal & Moloch la Syrie
reconnut encore Adonis & Décerto pour fes Dieux. Enfin les Peuples de la
Thrace avoient Mars, Bacchus Bc Diane pour les liens, avec le Dieu de la
guerre, le Dieu du vin & la DéelTe de la chalTe : leurs Rois y ajouraient
Mercure, quils croyoient préfider à leurs Confeils.
Outre cela il y avoit encore des Dieux inconnus & fans noms ; des Dieux
certains, doutejix & incertains; des Dieux Patriotes, Pénates, Lares, D o -
meftiques , & des Dieux Etrangers ; des Dieux Céleftes, Terreftres & Infernaux
; des Dieux d Etats, de Provinces, de V ille s , de Maifons, de grands
Ghemms, de Campagne, de Paix & de Guerre, de Concorde & de Difcorde -
des Dieux unies & Favorables, & des Nuifibles, Dangereux & Terribles!
L a crainte d en offenfer quelqu'un & de s’attirer fa colère, en négligeant fon
C u lte , en fit chercher & trouver par-tout, fans nombre.
Les Peuples d’Occident eurent aufli leurs Dieux & leur Re ligion , ou
peut-etre eurent-ils les memes D ieux , ou du moins une partie, fous d’autres
noms. Les Gaulois, entré autres, honoraient Mercure fous le nom de Teu-
zates ou T h o t, Apollon fous celui de B demis, Mars fous celui de He fus
Minerve fous ce lu ide B e li fm a , J upiter o u ïe Soleil fous celui de Dolichenius
ou dePemnus la Lune fous celui de M u r a s , Bérecynchie, Saturne, Pluton
ou D i s , Proferpme, Bacchus, C erès , Diane, Ifis, Télefphore, fous ces
noms ou fous d autres, les Parques fous le titre des Déefles mères, &c. Les
Germams rendirent un Culte fuperftitieux aux Airunes, ( efpèce de Dieux
Lares ou Domeftiques ) , a Irminful, figure Panthée, fous laquelle ils pou-
voient adorer plufieurs autres Divinités, dont elle portoit les attributs & les
ym oes , a Nealennie, fous le nom & la figure de laquelle ils adoraient le
SoMl a Ifis & a Tuifton prétendu fils de la Terre. LesContrées, les P ays,
les V ille s , les âges, les pallions, les a v ion s , les Arcs, & c ,, touc avoir Tes
Dieux;
» le Soleil, & la Lun > Les | ffyriens l'adorèrent fous le nom de
» Monde, comme u Moloch I les Égyptiens, fous celui
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” j H,aT e l i r o L e f i l e M o n d « . v o i t W troP gra«dpootê.™gom er»l
» de Jupiter, & on en afligna chaque partie a un Dieu particulier,
J Par une.feu!e ^ foifir & moins de peine à k gouverner ; ou pour
„ afin quil eut plus de lo , v ;„mre en détail, & on fit preiider une
» mieux dire , on voulut , , f i j l e nom de
» Divinité a chacune de f P Proferpine, de M a ïa , de Flore,
* * i
î» deNerée,desNereides,desNymp , fous ceux d’Apollon, de Titan,
• & c ; Bacchus fur le
* I B 1 ’ &n ! Cehès la Déeffe du bled I chaque fleuve, comme chaque
„ Dieu du v in , C e r e , ^ . lenfer5 fon pluton; la mer|Neptune
» fontaine eut fa Divini s Mvrrmhes &, leurs Satyres.
r Théris; lesbois,& B ™ W M vinrent s’étlblir dans
»! Les Colonies de 1 Egypte & de la 1 hèiuae q , u
la Grèce y portèrent leur culte Religieux , & ce u^ le r L F
I M Ê Ê È m différentes Provinces
4 uni des plus grandes marques C é r é iL ie s ; cap
» à fes Voi f ins, d’adopter leu:r cul « * cui ré loient ks chofes
» chacun avoir des Pratres &c au r s r ujte>pnmint. D e tout cela il
» Divines, ajouraient & retrancioie des Grecs, de routes
4 fe faifoit un mélange confus, qui ^ n d o R J Jg f Lifez les voyageS
; M t & i oe H— f » quelque vceu public, leur avoient fau donne . M ^ . V énus &
» O n affigna aufli des Divimtes aux a ^ fommePil ; Hébé & Horca
„ Priape préfiderent a 1a » S H ygieia chez ks G recs, furent
„ à la Jeuneffe ; Juturne chez les Latins, & n y g Bellonne
. I | D é e f e d . la lancé ‘ les
» pour la guerre , une Pomone pour les jar , Auteis & des Sacrifices ;
» Toutes ces Divinités eurent des Temples, des Aut^ ^ ^
,, & comme les pa fiions ne s oublient jamais, y P . ]es D ameS
„ neur un Dieu Patron Les adultères \econ" J X u X ! Mercure &
» galantes, Vénus ; les femmes jalou es, uno , Parques pour régler
„ fa Déeffe Laverne. C e rieft pas tout : il Æ ' j
« toutes les avions de la vie. A u mamge p m f eurs autres, dont
» Thalaflius, Lucine , Jugatmus , PLes femraes greffes ou
» les emplois tnfames font rougir ^ hon^ _ gj Lucine , Hécate ,