
D e Lyon.
La Ville de Lyon , bâtie par Marc-Antoine & fes Collègues, avoir pour
fymbole un Lion pafTant A agitant fa queue, comme s il étoit en fixrie^EUe
a encore aujourd’hui pour armes ce Lion analogue à fon nom. Le Génie
de cette Ville fe préfente au revers d’une Médaille d Albin , couronne dune
couronne murale , tenant la pique d’une mairt, A la corne d abondance
de l’autre, avec une Aigle à fes pieds. La légende Gen. Lug. (au Génie
de L y o n ) , ne laille aucune équivoque. Vaillant penfé, d après Hérodien,
que ce Monument a été frappé à l’occafion de la marche d Albin contré
Septime - Sévère dans les Ga*ues. Nous donnons les armes parlantes de
Lyon dans un revers qui fe trouve à la planche X X V e. n°. a 6. Celui de la
Médaille d’Albin a été déplacé A mis au n° a. de la planche précédente.
S e c t i o n X X V .
D e la Macédoine.
La Macédoine fe glorifioit d’avoir des chevaux excellens, fur-tout pour
le trait, A vantoit l’adreffe de fes Cochers ; aufli eft-elle repréfentée aux
pieds de l’Empereur Hadrien, fous la figure d un C o ch e r , le fouet a la
main, & couvert d’un bonnet femblable auPétafe de Mercure. Voyez b
n°. 33. de la planche X X V e.
S e c t ï o n X X VI.
D è la Mauritanie.
La Mauritanie , l’une des Provinces de F Afrique, eft également repréfentée
fous la figure d’un homme Sl fous celle â une femme. Dans une
Médaille de l’Empereur Hadrien , cette femme eft coeffee d une trompe
d’É léphant, A facrifie à l’Empereur fur un Autel drelfé entr’elle A ce Prince;
il pa toit que c’eft un Porc qu’elle va immoler. La petite tète , qui eft
au-bas de l’A u te l, repréfente Carthage , ' félon Oifelius, qui prétend que
la tête de cette Ville femble être placée ici avec l'Afrique toute entière,
pour concourir au Sacrifice d’aétiohs de grâces c[u elle va faire â fon bienfaiteur.
Comme la Mauritanie eft remplie d Élephans A de Chevaux , la
tête féminine de cette Province eft furmontée d'une trompe qui lui fert
de fymbole.
A l’égard des figures mafculines qui la repréfentent , elles fo n t, fur les
Médailles, dans l’attitude de drefler ou de conduire des chevaux. Ces
dernières ont une pique à la main , & la féminine un étendard. Nous en
donnons .quatre repréfentations à la planche X X V e. nos. 34. 3 y. 3 6. & 37'
D E S G L O B E S C É L E S T E E T T E R R E S T R E . 341
S é C t i o n X X V I I .
D e la Pannonie.
La Pannonie eft un pays très-vafte de l'Europe, fitué entre les monts
appellés Cethi, le Danube & ffllyrie. O n la divifoit anciennement en
Pannonie fupérieure où première , Sc en Pannonie inférieure ou fécondé.
C ’eft pourquoi on la trouvé, fur les Médailles, repréfentée tantôt par une
feule femme , tantôt par deux. La figure unique femble la repréfenter
dans fon tout ; les deux en montrent les deux parties.
La Pannonie , en général, eft Couronnée de tours , comme la plupart
dés Villes A des Provinces ; elle tient un étendard de la main droite, A
s’enveloppe de la gauche dans une pièce de drap dont elle n’eft qua
demi-couverte. . . . ... .
Les deux Pannonies font reprefentees par deux femmes habillées d une
tunique courte fur une robe fort longue, A couvertes d’un voile au-deffus
d’une autre coëffure. Dans un revers de Trajan-Dèce, elles fe regardent
mutuellement, & tiennent enfemble un figne militaire prefque femblable
à ceux des Légions Romaines. Sur un autre revers , elles tournent la tête
& regardent chacune d’un côté oppofé. O n remarque diftinétement un
étendard dans la main d’une de ces figures : quelques Auteurs croient voir
dans celle de l’autre une maffue d’H ercule ; â fa figure cependant on pour-
roit le prendre pour un fécond figne militaire. O n a fait graver ces trois
revers à la planche X X V e. nos. 38.39. A 40.
S e c t i o n X X V I I I.
D e la Parthie.
La Parthe , ou Parthie, ou Parthienne , Province de Perfe, dans 1 Afie,
formoit autrefois un Royaume confidérable, qui a donné une longue fuite
de R o is , avant Jefus-Chnft, A un plus grand nombre encore depuis 1 Ere
Elle eft repréfentée , fur les Médaillés, en figures, A par des fymboles.
En figures , c’eft un homme couvert d’un bonnet Phrygien l qui porte un
étendard attaché à un figne militaire â la Romaine, ou plutôt un étendard
Phrygien réuni à un Romain. O n le voit en pofture de fuppliant, A
dans l’attitude d’un vaincu qui préfente ces étendards a 1 Empereur Augufte
fon vainqueur. , , , / ,
Sur un revers de Ttajan , la Parthe fubjuguée eft reprefentee par deux
figures humaines , l’une d’homme A l’autre de femme , qui fonc aüiles
auprès d'un trophée compofé de dépouilles Phrygiennes. La îare ont
les Rois du pays fe couvroient la tête , avec un arc , une fléché A u lL c a r~
quois, au revers d’une Médaille , fervent de fymboles a la Parthe. Nous
donnons trois de ces revers à la planche X X V I e. nos. 1. z. A 3.